Ce nouveau record, qui était en bonne voie depuis l'automne, a été confirmé par un membre du directoire de RTE, jeudi 2 janvier.

Après les difficultés de l'hiver 2021-2022, le parc nucléaire français a retrouvé sa vigueur (illustration) ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )
Une "valeur exceptionnelle". Dans une publication postée sur le réseau LinkedIn, un directeur exécutif de RTE, Thomas Veyrenc, a annoncé que la France a battu en 2024 son record annuel d'exportations nettes d'électricité, vieux de plus de 20 ans (2002), établissant la nouvelle marque à 89TWh.
En novembre dernier, RTE avait déjà laissé entrevoir une telle hypothèse tablant alors sur une prévision autour de 85 TWh à la fin décembre. Selon Les Echos , qui cite les dernières estimations d'EDF, le chiffre total de production électrique, qui doit être confirmé dans les prochaines semaines, devrait tourner autour de 500 TWh, dont 358 à 364 TWh de production nucléaire.
"La France a exporté vers toutes les frontières : Allemagne-Belgique (+27,2 TWh), Italie (+22,3 TWh) Royaume-Uni (+21 TWh), Suisse (+16,7 TWh), dans une moindre mesure Espagne (+2,8 TWh)" , a ainsi détaillé ainsi Thomas Veyrenc, qui pointe deux explications à ce record.
La première, positive, est celle d'une capacité de production retrouvée. Après la crise de la corrosion sous contrainte, qui a mis à mal le parc nucléaire français pendant un hiver 2021-2022 sous tension, les centrales du pays ont retrouvé, selon les mots du PDG d'EDF Luc Rémont, un niveau de production "pas loin de l'optimum", malgré des maintenances de réacteurs qui se poursuivent. La France a bénéficié également d'une production hydraulique “exceptionnellement élevée“ du fait des précipitations des derniers mois. Elle était ainsi de plus de 62 TWh à fin octobre, en hausse d’environ 40% par rapport à 2023 avec des barrages largement remplis à l’approche de l’hiver.
La deuxième explication tient en la consommation d'électricité en France, qui n'atteint pas le niveau espéré, et traduit les difficultés en matière de production industrielle. La demande peine à décoller, tandis que plusieurs secteurs d'ampleur, bâtiment et industrie automobile, sont à la peine.
Des milliards dans la balance
Ces bons chiffres de la production électrique française auront malgré ces nuances un impact positif. Cela "se comptera en milliards d'euros de facteur positif pour la balance commerciale française", avait ainsi anticipé Thomas Veyrenc dès novembre. "Nos bilans prévisionnels montraient depuis longtemps que la France se trouverait, au milieu des années 2020, en situation d’exporter une centaine de TWh par an : on y est", commente t-il.
RTE rapporte par ailleurs que si la consommation d'électricité demeure à un "niveau bas", elle a cessé de diminuer, contrairement aux années précédentes. "Elle semble avoir atteint un palier à partir duquel elle s'infléchirait progressivement à la hausse au cours des prochaines années", indique le gestionnaire.
18 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer