
Laurent Guillot, directeur général du groupe Emeis le 28 juillet 2022 à Paris ( AFP / JULIEN DE ROSA )
Emeis (ex-Orpea), le géant privé des Ehpad et cliniques en santé mentale, a annoncé mercredi un chiffre d’affaires en progression de 8,4% à 5,6 milliards d’euros, mais une perte nette de 412 millions d’euros.
La hausse du chiffre d’affaires est due à des "hausses tarifaires" et une "amélioration des taux d’occupation" des établissements, a commenté lors d'un point presse téléphonique Laurent Guillot, le directeur général du groupe.
Le taux d’occupation s’est établi à 85,8% en 2024, en hausse de 2,7 points sur un an, précise le groupe dans un communiqué.
Son excédent brut d'exploitation avant frais de restructuration et loyers (Ebitdar) est en hausse de 6,3% à 740 millions d'euros". Le groupe anticipe pour 2025 une hausse de l’Ebitdar comprise entre +15% et +18%.
Le résultat d'exploitation est à l'équilibre (+ 2 millions d’euros), mais les charges de la dette se sont élevées à près de 400 millions d’euros, ont expliqué les dirigeants à la presse.
Pour réduire son lourd endettement, le groupe s’est engagé à réaliser 1,5 milliards de cession d’actifs immobiliers ou opérationnels sur la période 2022-25.
916 millions d’euros de cessions d’actifs sont déjà réalisées ou sous promesse à fin 2024. "Il nous reste donc 600 millions à réaliser" et des discussions sont en cours sur un total de plus de 2 milliards d’euros de cessions, a précisé M. Guillot, arrivé à ce poste à l'été 2022 après le départ des anciens dirigeants.
Le résultat net part du groupe en 2023 était positif de 1,3 milliards d’euros en 2023, mais il intégrait 2,9 milliards d’euros de produits exceptionnels liées à la restructuration financière.
La dette nette du groupe est "stable" à 4,7 milliards d’euros fin 2024, précise Emeis, qui disposait de 524 millions d’euros de trésorerie fin 2024.
La valeur de son patrimoine immobilier ressortait à 6,2 milliards fin 2024, en léger recul de 4,6 % sur un an.
Le groupe a abandonné le nom d'Orpea pour celui d'Emeis l’an dernier pour tourner la page du scandale provoqué par la publication du livre-enquête de Victor Castanet, "Les Fossoyeurs", paru début 2022. L'ouvrage avait révélé des maltraitances de pensionnaires, des irrégularités financières et des manquements dans la gestion des ressources humaines, sous l'ancienne direction.
En difficultés financières, le groupe est passé en décembre 2023 sous le contrôle d'un groupement mené par la Caisse des dépôts, bras financier de l’État, dans le cadre d'une procédure visant à lui permettre de retrouver l'équilibre financier.
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