Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

En crise démographique, la Russie veut interdire la promotion du mode de vie "sans enfant"
information fournie par Boursorama avec Media Services 24/09/2024 à 14:56

Le Kremlin et la classe politique russe veulent mettre au pas de le mouvement "childfree", accusé au promouvoir un "comportement destructeur" pour le pays.

Viatcheslav Volodine, à Moscou, le 5 août 2024 ( POOL / GAVRIIL GRIGOROV )

Viatcheslav Volodine, à Moscou, le 5 août 2024 ( POOL / GAVRIIL GRIGOROV )

Les députés russes entament mardi 24 septembre l'examen d'une proposition de loi interdisant la promotion de la vie sans enfants, sur fond de crise démographique, amplifiée par le conflit en Ukraine, et de tournant ultra-conservateur pris par le Kremlin.

La défense des valeurs dites "traditionnelles" est un cheval de bataille du président Vladimir Poutine, qui n'a de cesse de dénoncer la "décadence" occidentale. La Russie réprime déjà à ce titre les droits des communautés LGBT+.

Désormais, la classe politique veut bannir la "propagande" du mouvement "childfree", t erme utilisé pour les personnes faisant volontairement le choix de ne pas avoir d'enfant , pour des raisons personnelles, économiques ou environnementales notamment.

"Il est proposé d'interdire la propagande du sans enfants: sur Internet, dans les médias, les films et dans les publicités", a indiqué sur Telegram Viatcheslav Volodine, le président de la Douma (chambre basse) avant l'examen du texte en commission mardi. "Une famille chaleureuse et nombreuse est la base d'un État fort", a martelé ce responsable proche de Vladimir Poutine.

Menace de "dépeuplement"

D'après M. Volodine, une personne physique risquera 400.000 roubles (environ 4.000 euros) d'amende, les fonctionnaires le double, tandis que pour les personnes morales la sanction peut être portée à 5 millions de roubles.

Aucun de ces responsables n'a évoqué la question de la contraception et le texte n'a pas encore été rendu public. Elvira Aïtkoulova, une députée qui a co-écrit la proposition, avait assuré lundi que les idées défendues par les partisans du mouvement "Childfree" représentaient "un comportement destructeur" à même de mener au "dépeuplement" de la Russie.

"Ce mouvement ne correspond pas aux attentes actuelles des femmes", a affirmé Valentina Matvienko, la présidente du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement. "Je pense qu'il doit être légalement interdit", a-t-elle martelé.

Depuis son arrivée au Kremlin en 2000, Vladimir Poutine a affiché comme priorité d'enrayer la crise démographique russe, héritée de l'époque soviétique, mais n'y est jamais parvenu.

Les mesures natalistes n'ont pas eu les effets escomptés, le Kremlin reconnaissant en juillet une s ituation "catastrophique pour l'avenir de la nation". Les pertes sur le front en Ukraine depuis 2022 n'a fait qu'accentuer cette tendance. Les autorités défendent leur ligne conservatrice sur les questions de société, y voyant une extension de la lutte contre les Occidentaux.

La Cour suprême a banni fin 2023 le "mouvement international LGBT" pour "extrémisme", une formulation floue ouvrant la porte à de lourdes peines de prison. Cette semaine la Douma doit également examiner un texte interdisant l'adoption d'enfants russes par des ressortissants de pays autorisant la transition de genre.

24 commentaires

  • 24 septembre 18:39

    faut bien un peu de logique pour expliquer PQ les ukrainiens ne veulent pas aller au front ... et PQ on a pas à obliger les russes ... peu importe la paye les gens ne vont au front s ils n ont pas une grande chance de s en sortir ... visiblement les ukrainiens ont des infos que l on ne trouve pas sur nos médias


Signaler le commentaire

Fermer