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EN DIRECT-Marine Le Pen dénonce une "décision politique" après sa condamnation
information fournie par Reuters 31/03/2025 à 20:21

Marine Le Pen a dénoncé lundi une "décision politique" après sa condamnation dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national (devenu Rassemblement national, RN) qui a provoqué un séisme politique en France.

La cheffe de file du parti d'extrême-droite a écopé d'une peine de deux ans de prison ferme sous bracelet électronique pour détournement de fonds publics ainsi qu'une peine de 5 ans d'inéligibilité applicable immédiatement, ce qui l'empêche de se lancer à nouveau dans la course à l'Elysée en attendant le procès en appel.

Le tribunal correctionnel de Paris a également reconnu coupables de détournement de fonds publics et de recel huit eurodéputés et douze assistants parlementaires du FN pour des faits qui ont été commis entre 2004 et 2016, pour un préjudice évalué à 4,1 millions d'euros.

LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS :

20h18 - "Je ne suis pas prête à me soumettre à un déni de la démocratie aussi facilement", assure Marine Le Pen, se disant confiante dans la "neutralité" d'une cour d'appel. "La cour suprême, c'est le peuple, aucun juge ne peut décider d'interférer dans une élection aussi importante qu'une élection présidentielle".

Je ne suis pas "démoralisée", je suis "indignée" mais "c'est un moteur supplémentaire", assure-t-elle.

20h15 - "Il faut que la justice se hâte", dit Marine Le Pen évoquant la procédure en appel. Evoquant le scénario d'une relaxe éventuelle lors d'un jugement en appel qui interviendrait après l'élection présidentielle de 2027, Marine Le Pen s'interroge: "quelle sera la légitimé de la personne qui sera élue lors de cette élection ?".

20h10 - La juge a rendu une "décision politique" visant à "m'empêcher d'être présidente de la République", dénonce Marine Le Pen lors d'une interview sur TF1, confirmant qu'elle allait interjeter appel "le plus vite possible". "L'état de droit a été totalement violé", s'indigne Marine Le Pen.

14h45 - L'avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, a confirmé devant la presse que la cheffe de file du RN allait faire appel de sa condamnation à deux ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité.

Il a accusé le tribunal correctionnel de Paris d'avoir "porté un coup à la démocratie" et "criminalisé la défense" en liant le risque de récidive invoqué pour justifier le caractère immédiat de l'inéligibilité au fait que la défense n'a pas reconnu les faits reprochés aux prévenus.

"C'est tout le problème de l'exécution provisoire, chacun sait qu'il n'y a pas de recours à l'exécution provisoire. Marine Le Pen ne peut saisir aucun tribunal pour suspendre cette exécution (...) C'est un cercle absolument vicieux et je trouve que le coup donné est un coup à la démocratie", a-t-il déclaré.

14h30 - Marine Le Pen, qui n'a toujours pas réagi publiquement à la décision du tribunal, se trouve au siège du Rassemblement national à Paris en présence du président du parti Jordan Bardella. Louis Aliot, condamné à trois ans d'inéligibilité mais sans exécution provisoire - ce qui lui permet de conserver son mandat de maire de Perpignan -, est également présent.

14h20 - Les

réactions politiques

se multiplient, en France comme à l'étranger, après la condamnation de Marine Le Pen. Le président du RN, Jordan Bardella, estime que c'est la "démocratie française qui est exécutée" tandis qu'à gauche, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) appelle à respecter la décision de justice. Le jugement à l'encontre de la cheffe de file du RN a fait réagir jusqu'à Moscou, le Kremlin disant constater que "de plus en plus de capitales européennes s'engagent sur la voie du non-respect des normes démocratiques".

13h10 - Marine Le Pen sera l'invitée du Journal de 20h de la chaîne TF1 lundi après sa condamnation à deux ans de prison et cinq ans d'inéligibilité avec application immédiate.

12h50 - Le tribunal correctionnel de Paris a condamné le RN à deux millions d'euros d'amende, dont un million avec sursis.

Le vice-président du RN et ancien député européen Louis Aliot a été condamné à six mois de prison ferme sous bracelet électronique et trois ans d'inéligibilité, mais contrairement à Marine Le Pen, cette peine n'est pas applicable immédiatement, ce qui lui permet de conserver son poste de maire de Perpignan (Pyrénées-Orientales).

12h47 - Marine Le Pen est condamnée pour détournement de fonds publics à 4 ans de prison, dont 2 ferme, 100.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité, assortis d'une exécution provisoire.

"L'existence d'un système ne fait pas de doute", a déclaré la présidente du tribunal correctionnel de Paris, ajoutant que "Marine Le Pen est au coeur de ce système depuis 2009", date à laquelle elle a succédé à son père à la tête du parti.

La présidente a justifié la peine d'inéligibilité infligée à l'ensemble des prévenus par l'"atteinte aux règles du jeu démocratique" qu'a constitué selon le tribunal le détournement de 4,1 millions d'euros, même si celui-ci ne s'est pas fait à des fins d'enrichissement personnel.

Concernant la mesure d'exécution provisoire, elle a expliqué que le tribunal avait retenu un "risque de récidive caractérisé" après avoir constaté que "tous les condamnés contestent les faits" et que la défense avait témoigné de "peu d'intérêt pour la manifestation de la vérité".

10h50 - La présidente du tribunal correctionnel de Paris, Bénédicte de Perthuis, a déclaré que le tribunal avait reconnu Marine Le Pen et huit eurodéputés coupables de détournement de fonds publics.

10h25 - Le tribunal correctionnel de Paris a commencé à rendre son jugement, dont la lecture devrait prendre environ deux heures.

9h40 - Marine Le Pen est arrivée au tribunal correctionnel de Paris, sans adresser un mot à la presse. Elle est accompagnée de son avocat, Me Rodolphe Bosselut.

7h40 - "Il y aura un appel quoi qu'il arrive (...) dans tous les cas de figure, on conteste le fond de la décision", indique sur TF1 Louis Aliot, maire RN du Perpignan, qui figure parmi les accusés au procès des assistants parlementaires européens du Front national.

Le parquet a requis à son encontre 18 mois de prison dont 12 avec sursis, 30.000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité avec exécution provisoire. Si cette peine était confirmée, il serait déchu dans l'immédiat de son mandat municipal.

Interrogé sur la succession de Marine Le Pen pour la candidature à l'élection présidentielle 2027 en cas d'empêchement, Louis Aliot indique que "d'ici deux ans, il peut se passer des choses", tout en reconnaissant qu'"il ne fait pas de mystère que Jordan Bardella serait le mieux placé" pour prendre la suite.

7h40 - "Les Françaises et les Français demandent depuis longtemps à ce qu'il n'y ait pas de distinction entre les puissants et les femmes et les hommes ordinaires. Et la justice doit s'appliquer à tous et à toutes", déclare le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur France 2.

"Ce n'est pas la première fois" que des responsables politiques sont condamnés à une peine d'inéligibilité, rappelle-t-il. "Marine Le Pen n'a pas à être une exception".

Interrogé sur une condamnation avec exécution provisoire, Olivier Faure reconnaît: "Je comprends que ses électeurs et ses électrices [de Marine Le Pen, NDLR] aient le sentiment que ce serait une difficulté pour eux. Ça, c'est une évidence".

"En même temps, qui peut comprendre qu'il y ait désormais l'idée que quand vous êtes désormais candidat à l'élection présidentielle et la loi ne s'applique pas à vous."

(Reportage Juliette Jabkhiro et Elizabeth Pineau, rédigé par Blandine Hénault et Tangi Salaün)

29 commentaires

  • 01 avril 12:55

    La chanson que le jugement est politique est nulle: Mme Le Pen est une politique et ce qu'elle a fait en détournant des fonds est politique. Elle se dit innocente mais elle ne dit rien sur sa culpabilité, amplement motivée par le tribunal.


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