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EN DIRECT-France/Assemblée-Yaël Braun-Pivet réélue au "perchoir", le NFP et le RN s'insurgent
information fournie par Reuters 18/07/2024 à 21:55

La présidente sortante de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, députée Ensemble pour la République (EPR), a été réélue jeudi à la présidence de l'Assemblée nationale, à l'issue d'un vote serré en trois tours.

Les 577 députés français votaient depuis 15h00 (13h00 GMT) pour désigner la personnalité à la tête du "perchoir", un scrutin crucial pour donner la couleur politique du prochain gouvernement.

Yaël Braun-Pivet a devancé au troisième et dernier tour le député NFP André Chassaigne et le député RN et vice-président sortant Sébastien Chenu.

Le NFP a dénoncé des "magouilles" et un "déni de démocratie" tandis que le RN a dénoncé des "combines" et des "alliances contre-nature" alors que Yaël Braun-Pivet a probablement reçu le soutien des élus de La Droite Républicaine (LDR) et des 17 ministres élus députés.

Cette élection est le premier acte de la composition du bureau de l'Assemblée nationale qui devra dès vendredi s'atteler à la désignation de six vice-présidents, trois questeurs (gestion de l'Assemblée et exécution de son budget) et 12 secrétaires.

LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS :

21h48 - Emmanuel Macron a félicité Yaël Braun-Pivet pour sa réélection à la présidence de l'Assemblée nationale dans un message publié sur X.

"Félicitations pour votre élection, chère Yaël Braun-Pivet. Présidente de notre Assemblée nationale, tous ceux qui vous connaissent savent que vous veillerez au respect de la pluralité des opinions et à l'expression de la diversité des sensibilités. En responsabilité républicaine."

21h03 - Devant la presse, André Chassaigne dénonce un "vote volé par une alliance contre-nature". "Que certains, après avoir participé à cette combinaison qui a permis de ne rien changer, se déclarent dans l'opposition, c'est malsain, mais je dirais même que c'est nauséabond", dit-il à l'adresse de LDR.

21h01 - Mathilde Panot s'est insurgée contre le résultat du vote après la réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l'Assemblée nationale.

"Les magouilles d'aujourd'hui ont non seulement volé le résultat des urnes du 7 juillet, mais ont primé sur le résultat de ces urnes qui donnaient le Nouveau Front populaire comme première force politique", a-t-elle dit aux journalistes.

21h00 - Gabriel Attal a félicité Yaël Braun-Pivet dans un messagé publié sur X après l'annonce de sa réélection.

"Toutes mes félicitations, chère Yaël, pour ton élection à la présidence de l’Assemblée nationale. Au travail pour les Français!", a-t-il écrit.

20h54 - "Aujourd'hui, ceux qui ont perdu dans les urnes, ont remporté la présidence de l'Assemblée Nationale. C'est un drôle de message envoyé aux Français. Ce soir, c'est la victoire des combines avec des alliances contre-nature", a réagi Sébastien Chenu au micro de LCI.

20h54 - Yaël Braun-Pivet a déclaré aux journalistes alors qu'elle quittait l'hémicycle que le travail parlementaire devait être renforcé afin de répondre aux problématiques des Français.

"Demain il y aura une élection. Vous connaissez la position de mon groupe: pas de vote ni pour le Rassemblement national ni pour La France insoumise", a-t-elle répondu à la question de savoir si le RN occuperait des fonctions au sein du bureau de la nouvelle assemblée.

"Après si le Rassemblement national est présent au bureau vous savez que moi j'ai toujours eu la même position. Il est sain que chaque groupe politique quel qu'il soit puisse être représenté au bureau qui est l'instance la plus importante de l'Assemblée nationale."

20h51 - La séance à l'Assemblée nationale est levée.

20h43 - Yaël Braun-Pivet est réélue avec 220 voix contre 207 pour André Chassaigne et 141 pour Sébastien Chenu. "Nous devons apporter de nouvelles solutions avec de nouvelles méthodes", a déclaré, émue, Yaël Braun-Pivet depuis le perchoir. "Nous n'avons pas le choix, nous devons nous entendre, nous devons coopérer, nous devons être capable de rechercher des compromis"

19h10 - Interrogé par des journalistes sur ce scrutin serré, le président Emmanuel Macron s'est refusé à tout commentaire en marge d'une réunion à Woodstock (Angleterre) de la Communauté politique européenne.

19h07 - Yaël Braun-Pivet arrive en tête au second tour (210 voix), devançant André Chassaigne (202), Sébastien Chenu (143) et Charles de Courson (12), ce dernier se retirant du vote pour le troisième et dernier tour où une majorité simple suffira pour élire un ou une présidente de l'Assemblée nationale.

17h13 - Le député André Chassaigne a obtenu 200 voix à l'issue du premier tour, devant Sébastien Chenu (142), Yaël Braun-Pivet (124), Philippe Juvin (48), Naïma Moutchou (38) et Charles de Courson (18). Au total, 574 députés ont voté, avec une majorité absolue fixée à 285 voix. Naïma Moutchou et Philippe Juvin se sont retirés du vote pour le second tour qui vient de débuter et sera clos à 18h15.

17h07 - Les députés reviennent dans l'hémicycle où la séance reprend.

17h00 - Malgré les engagements de Laurence Tubiana dans un entretien plus tôt à l'AFP, le député LFI Eric Coquerel reste circonspect sur la candidature de l'économiste pour Matignon proposé par les autres partenaires du NFP.

"Il nous faut l'assurance que le ou la Première ministre applique le programme du Nouveau Front populaire", di-t-il à Reuters à l'Assemblée nationale.

"Or Tubiana n'a pas participé aux négociations, en revanche elle a signé une tribune il y a quelques jours appelant à une coalition avec les macronistes pour un programme commun. Pour nous, ce n'est pas une assurance".

16h10 - Le vote des députés au premier tour s'est achevé. la séance est suspendue jusqu'à vers 17h00, le temps du dépouillement des bulletins.

15h17 - Le vote des députés a débuté pour le premier tour du scrutin. Le règlement de la chambre dispose qu'un candidat devra réunir une majorité absolue au premier ou au deuxième tour pour être élu. Une majorité simple suffira au troisième tour. En cas d'égalité, le plus âgé des candidats sera élu.

15h14 - Dans son discours, José Gonzalez appelle à un "climat apaisé et respectueux". "Nos concitoyens ont davantage besoin de solutions que de confrontations", dit-il en présentant les six candidatures en lice, diversement applaudies.

15h04 - La séance inaugurale de la XVIIe législature débute, présidée par le doyen d'âge, José Gonzalez, 81 ans, député RN des Bouches-du-Rhône. Il est secondé par les six députés les plus jeunes.

14h40 - Dans un entretien accordé à l'AFP, l'économiste Laurence Tubiana, proposée par les socialistes, les communistes et les écologistes comme candidate du NFP à Matignon, se dit prête à gouverner.

"Je ne demande rien, mais c’est le moment de l’engagement et cela me correspond", dit-elle, alors que sa candidature est contestée dans le camp LFI qui la juge trop "Macron-compatible".

"Quand il y a une crise politique, il faut y répondre. Il y a besoin d’une personne de gauche, si cela doit être moi, je le fais".

12h45 - Le député LR Philippe Gosselin plaide pour la stabilité, tout en démentant les rumeurs de pré-accord entre le groupe LR et les macronistes.

"Nous sommes très attachés à la stabilité de la maison Assemblée nationale face à un futur exécutif potentiellement plein de secousses. Avec des risques de motions de censure, des épées de Damoclès régulières", a-t-il déclaré à Reuters.

09h35 - Interrogée sur les blocages au sein du NFP qui empêchent de trouver un nom commun pour la candidature au poste de Premier ministre, la député LFI Clémence Guetté affirme sur franceinfo qu'ils ont "des discussions pour une équipe gouvernementale, et pas seulement pour Matignon".

"C'est souvent présenté comme une histoire de personnes ou d'egos. C'est là aussi réduire des discussions politiques à des questions de personnes", a-t-elle ajouté.

A l'inverse d'Olivier Faure, qui plaide pour un vote des députés NFP pour se mettre d'accord sur le nom d'un candidat au poste de Premier ministre, Clémence Guetté rejette cette idée.

"Il peut y avoir des solutions démagogiques qui consistent à dire 'faisons voter les députés' (...). Si un Premier ministre ou une Première ministre devait recueillir 51% des voix, ce serait une candidature faible, ce serait immédiatement mettre la personne dans une position d'être potentiellement désavouée."

08h50 - Les socialistes ne travailleront pas avec le camp du président Emmanuel Macron "qui a été désavoué trois fois", déclare le premier secrétaire du PS Olivier Faure sur BFMTV/RMC.

Il réitère son opposition à l'élection de députés RN à des postes de responsabilité à l'Assemblée nationale car leur parti "ne respecte pas les valeurs de la République", ajoutant qu'il ne souhaite pas participer à la construction de leur "respectabilité".

Le responsable socialiste est en faveur d'un vote visant à désigner la candidature du NFP au poste de Premier ministre.

"Quand on n'arrive pas à avancer, il y a une méthode assez simple en démocratie : c'est le vote. Et ce n'est pas un drame. J'accepte parfaitement le fait majoritaire."

08h47 - Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris, interrogé sur la possibilité de former un bloc avec LR, affirme sur Europe 1/CNews qu'il y a bien des discussions dans ce sens.

"On discute, on continue de discuter avec l'ensemble des partis (...), des discussions sont en cours et c'est souvent jusqu'au dernier moment. Il y a d'autres postes dans les jours qui viennent."

Le camp présidentiel n'est pas d'accord avec l'ensemble du "pacte législatif" proposé par Laurent Wauquiez mais il représente "une main tendue".

"Donc discutons (...) il nous faut trouver une majorité stable pour les trois prochaines années."

"Ça va prendre du temps", a-t-il ajouté.

08h31 - Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, réaffirme sur LCI sa satisfaction après la désignation d'André Chassaigne comme le candidat du NFP.

"Le seul moyen pour que nous soyons battus, c'est qu'il y ait des formes de combines et d'alliances qui se fassent pour que tout continue comme avant (...) parce qu'il y a eu l'élection législative, que la politique d'Emmanuel Macron a été battue et qu'il faut que cela se retransmette aussi à l'Assemblée nationale."

08h05 - Aurélien Pradié, député du Lot qui a quitté LR et siégera comme non-inscrit, plaide sur France 2 pour la mise en place d'une "union sacrée" qui va "des gaullistes de droite aux gaullistes de gauche".

"Il faut remettre autour de la table tous ceux qui ont une âme gaulliste pour rebâtir ce pays, et cela ne peut pas se faire avec La France insoumise", affirme-t-il.

07h57 - Sur RTL, le président de LR Eric Ciotti, qui a fait alliance avec le RN aux élections législatives, réaffirme son refus de voter pour le candidat LDR. "Ce que j'exclus totalement, c'est soit le vote pour la gauche, soit le vote pour la nébuleuse de l'ex-majorité macroniste", a-t-il déclaré.

Il entend réunir son groupe de 16 députés dans la matinée, pour décider s'ils soutiennent officiellement un candidat ou s'ils présentent eux-mêmes un ou une candidate.

07h49 - L'élection du président de l'Assemblée nationale "donnera des indications" en vue de la nomination du Premier ministre, a estimé Bruno Retailleau sur TF1. "Pour nous, la priorité sera de bloquer la voie à un candidat de la gauche", dont le programme est antinomique avec celui de LR, a ajouté le sénateur de Vendée, disant également son scepticisme envers une "grande coalition" de gouvernement qui irait de LR au PS.

"Ce serait une faute" envers les 11 millions de Français qui ont voté pour des candidats RN de vouloir exclure ce parti des postes de direction de l'AN, comme la gauche le souhaite. "Ce serait un déni démocratique."

(Rédigé par Kate Entringer, avec Tangi Salaün et Bertrand Boucey)

12 commentaires

  • 20 juillet 16:50

    sense78 : Non, les français ne votent pas majoritairement à droite car la droite française serait un centre gauche là où je vis. Et dans beaucoup d'autres pays. Et le LR n'aurait pas appeler à voter pour des candidats communistes ou socialistes si LR était réellement une droite libérale et capitaliste. Ces élections ont eu au moins le mérite de montrer à l'internationale ce qu'était la droite française.


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