Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

EN DIRECT-France/Législatives-91 triangulaires au second tour, 218 candidats se sont désistés-presse
information fournie par Reuters 02/07/2024 à 19:04

(.)

Le Rassemblement national (RN), arrivé en tête du premier tour des élections législatives, s'efforce de convaincre les Français de lui accorder une majorité absolue à l'Assemblée nationale, malgré 218 désistements en vue du second tour de candidats de gauche et de la majorité sortante arrivés en troisième position, selon un décompte du journal Le Monde.

Ce "front républicain" construit dans la douleur et la cacophonie, notamment dans le camp présidentiel où certains défendent le "ni RN, ni LFI" (La France insoumise, extrême gauche), pour faire barrage à l'extrême droite et l'empêcher d'arriver au pouvoir, a réduit à 91 le nombre de "triangulaires", écrit Le Monde après la clôture des candidatures pour le second tour.

Dans plus des deux tiers des 306 circonscriptions où au moins trois candidats étaient en mesure de se maintenir, le second tour se résumera finalement à un "duel" entre le RN et un autre candidat, en général du Nouveau Front populaire (NFP), l'alliance de gauche, ou de la majorité sortante.

Au terme du premier tour, 76 députés sur 577 ont été élus, selon les données du ministère de l'Intérieur, tandis que les candidats RN sont arrivés en tête dans près de 300 circonscriptions.

LES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS:

18h45 - "Aujourd'hui, le vrai front républicain, c'est nous !", réagit le président du RN, Jordan Bardella, dans un entretien au Figaro, interrogé sur la stratégie de barrage mise en oeuvre par les camps adverses pour le second tour.

"Nous aurons une majorité absolue. La politique est une affaire de vagues, et celle qui nous porte est puissante", assure-t-il, appelant de nouveau les Républicains à se joindre au RN. "Je suis prêt à la main tendue. S'il faut élargir ma majorité, je le ferai."

Interrogé sur le ministre envisagé à Bercy en cas de victoire, Jordan Bardella indique envisager deux portefeuilles. "Un ministre des Finances et des Comptes publics, auquel sera adjoint un ministre délégué, qui aura la charge de remettre en ordre les comptes de l'État et de ramener le pays à la raison budgétaire après sept ans de dérives financières et budgétaires aggravées. Et un ministre en charge spécifiquement de la Croissance, c'est-à-dire de la Compétitivité, de l'Industrie et de l'Énergie."

"Cela correspond à mes deux priorités économiques : la production et le retour à la raison budgétaire".

18h00 - Il y aura 91 "triangulaires" et 2 "quadrangulaires" au second tour des élections législatives dimanche prochain, rapporte le journal Le Monde, après le désistement de 218 candidats, principalement du Nouveau Front Populaire et de la majorité présidentielle sortante, qui étaient arrivés en troisième position.

Les candidats qui se sont retirés espèrent faire ainsi barrage au Rassemblement National et l'empêcher d'obtenir la majorité absolue (289 sièges) à l'Assemblée nationale.

Parmi les candidats qui se sont désistés, 130 s'étaient présentés au premier tour sous les couleurs du NFP, et 82 sous celles de la coalition présidentielle, précise Le Monde.

Le ministère de l'Intérieur n'a pas confirmé ces chiffres, indiquant à Reuters qu'il communiquerait sur le sujet mercredi.

A l'issue du premier tour disputé dimanche, nettement dominé par le RN, 306 triangulaires et quatre quadrangulaires étaient possibles.

16h50 - Le président du Sénat, Gérard Larcher, a annoncé sur le réseau social X qu'il s'était rendu à l'Elysée à l'invitation d'Emmanuel Macron pour discuter du "fonctionnement des institutions pour l'avenir".

Gérard Larcher, dont le nom a parfois été cité pour Matignon dans l'hypothèse où le Rassemblement national n'obtiendrait pas la majorité absolue à l'Assemblée nationale, a précisé qu'il avait accepté cette invitation ès qualités et non en tant que responsable du parti Les Républicains, à l'heure où la majorité présidentielle sortante se cherche d'éventuels alliés.

11h45 - Gabriel Attal défend les désistements de candidats du camp présidentiel qui ne semblent pas en mesure de l'emporter au second tour des élections législatives afin d'empêcher le Rassemblement national de disposer d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale, ce qui permettrait ensuite de chercher à construire une "alternative (avec) différentes forces politiques".

"Désistement ne veut pas dire ralliement", a dit le Premier ministre à des journalistes lors d'un déplacement de campagne. "Quoi qu'il se passe, hélas, les seuls en capacité à avoir une majorité absolue aujourd'hui, c'est le Rassemblement national. Il faut empêcher ça."

"Il y a une autre alternative, c'est qu'il y ait différentes forces politiques qui soient représentées à l'Assemblée nationale sans majorité absolue pour le RN et moi je me bats pour ce scénario", a-t-il ajouté.

Gabriel Attal a aussi déclaré n'avoir "de leçon à recevoir de personne" en matière de désistements face au RN malgré les positions divergentes exprimées au sein du camp présidentiel.

"J'ai fixé une consigne très claire (...) il faut empêcher le Rassemblement national de disposer d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale", a-t-il dit. "Ça veut dire que dans quelques circonscriptions où le maintien de notre candidat en troisième position aurait fait gagner l'extrême droite, les candidats se désistent, je l'ai dit dès dimanche soir."

"Je vois bien qu'il y a des prises de parole ou des positions qui sont différentes mais l'important c'est ma parole, c'est moi qui mène cette campagne."

08h48 - Manuel Bompard, coordinateur de LFI élu dès le premier tour des législatives dans les Bouches-du-Rhône, a appelé sur BFM TV/RMC les abstentionnistes à se rendre aux urnes dimanche.

Interrogé sur le poste de Premier ministre en cas de victoire du NFP, il déclare qu'un "gouvernement de coalition sera toujours dirigé par un ou une Première ministre issu de la composante qui sera la plus nombreuse au sein de la coalition".

"On ne va pas se livrer au ridicule de faire une primaire de Premier ministre au sein de notre groupe majoritaire."

08h37 - Marine Le Pen confirme que le RN n'entend diriger un gouvernement qu'en cas de majorité absolue à l'Assemblée nationale, quitte à l'obtenir avec l'appui de quelques députés issus d'autres rangs.

"Il est évident que nous ne pouvons pas accepter d'aller au gouvernement si nous ne pouvons pas agir", a-t-elle dit sur France Inter, confirmant la position du président du RN Jordan Bardella qui affirme qu'il ne sera pas Premier ministre sans majorité absolue.

"Nous souhaitons gouverner (...) et si nous sommes à quelques députés de la majorité, nous tenterons d'aller les chercher", a ajouté Marine Le Pen, évoquant la possibilité de rallier une poignée d'élus divers droite, divers gauche ou LR si le RN dispose d'environ 270 députés sur les 289 nécessaires à une majorité absolue.

Marine Le Pen a aussi critiqué les initiatives de la gauche et d'une partie du camp présidentiel pour tenter de limiter le nombre de députés RN: "les désistements et les consignes de vote sont le pire des mépris à l'égard des électeurs."

08h34 - Sébastien Chenu, député RN élu au premier tour, rejette sur Public Sénat la tactique des désistements pour empêcher le parti lepéniste d'obtenir une majorité.

"On est pas là pour faire de la tambouille, se retirer au nom de je ne sais quoi (...) Il n'y a pas de raison qu'il y ait des désistements (...) Je pense qu'il faut de la clarté, de la cohérence, les Français n'attendent pas des manoeuvres d'appareil", a-t-il déclaré.

"Nos candidats peuvent gagner là où ils sont en situation d'être maintenus", a-t-il ajouté.

08h27 - Interrogé sur son rôle en cas de victoire du RN, Eric Ciotti, le président contesté des Républicains allié du parti d'extrême droite affirme que "ce n'est pas le sujet".

"Nous aurons vocation à participer au redressement de la France en toute loyauté avec le Premier ministre, qui sera je le souhaite Jordan Bardella", a-t-il ajouté.

08h08 - Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, met en garde sur l'avenir des syndicats si le RN devait arriver au pouvoir.

"On sait très bien que si le Rassemblement national arrive au pouvoir, c’est la question de l’existence même des organisations syndicales qui sera posée", a-t-elle déclaré sur franceinfo, appelant à la "défense de notre démocratie".

7h50 - "On a un objectif aujourd'hui c'est pas de majorité absolue pour le Rassemblement national", a réitéré sur France Inter François Ruffin, député sortant dans la 1ère circonscription de la Somme, qualifié pour le deuxième tour derrière une candidate du RN.

La gauche "doit être la force qui rassure et qui protège", a-t-il déclaré, estimant que l'avancée du RN résulte de "ressentiments" liés à la politique du président de la République.

"On a pour devoir de transformer le ressentiment en espérance, de marteler des mesures de bon sens et de décence. Les Français doivent pouvoir vivre de leur travail."

07h45 - Le président LR des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a répété sa position "Ni RN, ni LFI" sur RTL et demandé au président Emmanuel Macron de rendre des comptes sur la situation politique actuelle.

"Il faut qu'il parle solennellement et qu'il dise très clairement qu'aujourd'hui, quand il nous a mis dans cette situation catastrophique, il n'empêchera pas les hommes et les femmes de bonne volonté de sortir le pays de l'impasse dans laquelle il nous a mis et dont il est le seul responsable", a déclaré Xavier Bertrand.

Il appelle également à la mise en place d'un "gouvernement provisoire jusqu'à la prochaine élection présidentielle au maximum qui va permettre de prendre (les problèmes) à bras le corps (...) et qui va être aussi capable de sortir de l'impasse et de proposer un espoir".

"Le Rassemblement national, il n'est pas écrit qu'il dirigera le gouvernement de la France dimanche prochain et il y a une autre possibilité, ce gouvernement provisoire."

07h42 - Clément Beaune, ancien ministre des Transports et député sortant Renaissance battu dimanche à Paris, salue sur France 2 "le courage de beaucoup de parlementaires qui se sont déjà désistés, qui ont pris le risque, qui ont eu le courage, d'arrêter le combat".

(Rédigé par Kate Entringer, Bertrand Boucey, Nicolas Delame, édité par Blandine Hénault)

2 commentaires

  • 02 juillet 22:01

    Bertrand veut gouverner pour sortir la France de l'impasse, il est vraiment légitime, battu à la primaire des républicains par une candidate qui fait 4% à la présidentiel.


Signaler le commentaire

Fermer