Ursula von der Leyen a été réélue jeudi par les députés européens à la tête de la Commission européenne, ouvrant la voie à une continuité des principales institutions de l'Union européenne (UE).
La présidente de la Commission européenne s'est engagée sur les réformes suivantes à l'occasion d'un discours prononcé jeudi devant le Parlement européen :
DÉFENSE ET SÉCURITÉ
- Bâtir une "véritable Europe de la défense" et créer un marché unique pour les produits et services militaires.
- Proposer des Projets importants d’intérêt européen commun (PIIEC) dans le secteur de la défense, dont la mise en place d'un bouclier aérien européen et des projets de cyberdéfense.
- Nomination d'un commissaire à la Défense, chargé de coordonner les efforts visant à renforcer la base industrielle militaire européenne.
- Publication d'un livre blanc sur l'avenir de la défense européenne dans les 100 premiers jours de la prochaine Commission.
- Faire plus que doubler les effectifs d'Europol, l'agence de police européenne.
ÉCONOMIE
- Créer une Union européenne pour l'investissement et l'épargne incluant les marchés bancaires et de capitaux, afin d'investir dans l'innovation et la transition numérique et énergétique.
- Mise en place d'un Fonds européen pour la compétitivité à l'occasion du prochain budget européen, en 2028. La taille et le financement du fonds ne sont pas précisés, mais sa mission sera d'investir dans les technologies stratégiques et de soutenir les projets importants d'intérêt européen commun.
COMPÉTITIVITÉ ET AFFAIRES ÉTRANGÈRES
- Présenter dans les 100 premiers jours de la prochaine Commission un "Accord pour l'industrie propre", afin d'assurer que l'Union Européenne (UE) puisse fabriquer les produits nécessaires à la transition énergétique et réduire la dépendance aux importations chinoises
- Faire passer la part des renouvelables dans le mix énergétique européen au-delà des 50% et faciliter les investissements dans les entreprises à forte croissance, tout en dirigeant l'épargne vers les transitions verte et numérique.
- Amender la directive marchés publics pour permettre de favoriser les produits européens dans les secteurs stratégiques.
- Formuler de nouvelles politiques diplomatiques capables de créer des partenariats sur les métaux critiques, encourager l'investissement en Afrique, Asie et Amérique Latine et prévenir les fuites technologiques.
CHANGEMENT CLIMATIQUE ET ÉNERGIE
- Proposer une cible contraignante de réduction des émissions de 90% par rapport à leurs niveaux de 1990, pour l'ensemble de l'UE.
- S'assurer que les États membres puissent atteindre les objectifs de baisse d'émissions actuels.
- L'interdiction de la vente de nouveaux véhicules thermiques sera maintenu pour 2035, mais les voitures fonctionnant aux biocarburants pourront continuer à être vendues après cette date butoir.
- Annoncer un plan d'aide à l'adaptation au changement climatique.
- Étendre l'accord d'achat en commun européen, qui se limite au gaz, aux hydrocarbures et aux minéraux critiques.
IMMIGRATION
- Tripler le nombre de garde-frontières européens pour le porter à 30.000 membres.
- Développer une nouvelle stratégie pour les visas européens afin de "mieux sécuriser les frontières et gérer l'immigration".
- Nommer un commissaire à la Méditerranée et mettre en place un pacte pour la Méditerranée avec les pays de la région.
- Proposer une approche commune pour le retour des migrants adossée à de nouvelles lois "permettant d'accélérer et simplifier le processus".
AUTRES
- Nommer un Commissaire responsable notamment du logement et proposer un plan européen pour le logement abordable.
- Nommer un Commissaire pour aider les pays désirant rejoindre l'UE à s'aligner sur les critères européens.
(Reportage Kate Abnett, Philip Blenkinsop, Andrew Gray, Marine Strauss et Jan Strupczewski, version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)
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