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Européennes-Orban plaide pour un rapprochement des souverainistes autour de Le Pen et Meloni
information fournie par Reuters 29/05/2024 à 19:03

Les souverainistes européens doivent se regrouper autour de Marine Le Pen et de Giorgia Meloni après les élections européennes du 9 juin, a déclaré le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, dans une interview publiée mercredi par Le Point.

"L'avenir du camp souverainiste en Europe, comme de la droite en général, repose aujourd'hui entre les mains de deux femmes. Tout dépendra de la capacité à coopérer de Marine Le Pen, en France, et de Giorgia Meloni, en Italie", a déclaré Viktor Orban à l'hebdomadaire.

"Si elles parviennent à travailler ensemble, au sein d'un groupe unique ou d'une coalition, elles seront une force pour l'Europe. L'attrait de leur coopération sera très fort. Il pourrait suffire à redessiner la configuration de la droite européenne, voire à supplanter le Parti populaire européen (PPE)", a-t-il ajouté.

Marginalisé au Parlement européen, le Fidesz du chef du gouvernement hongrois ne siège ni dans le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), où figure Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni, ni dans celui d'Identité et Démocratie (ID), auquel appartient le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen.

La recomposition du paysage national-conservateur européen autour d'un seul groupe se heurte toutefois à des jeux d'influence au centre desquels la présidente du Conseil italien s'ingénie à se placer, ménageant les aspirations conservatrices du groupe CRE tout en veillant à ne pas perdre l'oreille du puissant Parti populaire européen (PPE) dont est issue la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Si elle n'a pour l'heure pris aucun engagement, Giorgia Meloni pourrait en effet soutenir la reconduction de la cheffe de l'exécutif européen sortante à condition d'obtenir en retour pour l'Italie un portefeuille prestigieux au sein de la future Commission européenne.

Une telle perspective se heurterait aux projets de Viktor Orban qui ne cache pas son hostilité à l'encontre de la dirigeante allemande.

"Ce que nous devons faire, c'est nous débarrasser de la direction actuelle, qui est la pire Commission que j'ai vue ! Ils n'ont tenu aucune de leurs promesses sur la compétitivité, les sanctions, l'immigration, l'élargissement, etc", a-t-il dit au Point.

(Rédigé par Nicolas Delame)

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