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Européennes : que proposent les principales listes engagées
information fournie par Boursorama avec Media Services 04/06/2024 à 14:25

Agriculture, Ukraine, écologie, immigration, institutions... Voici ce que défendent les principales listes aux élections européennes du 9 juin.

( AFP / LOIC VENANCE )

( AFP / LOIC VENANCE )

• Europe puissance contre Europe des États

A part quelques listes marginales (François Asselineau, Florian Philippot), plus personne ne défend de "Frexit". Le RN veut affaiblir les institutions communautaires au profit d'une coopération entre États et réduire la Commission européenne à un "secrétariat général" des États qui auraient le monopole de l'initiative législative. LR voudrait remettre en cause la primauté du droit européen sur le droit national -au cœur de la construction européenne- notamment en matière d'immigration.

Dans les listes "pro-européennes", la majorité et le PS défendent une "souveraineté européenne" ou une "Europe puissance". Comme eux, les écologistes, qui assument le mot "fédéral", sont favorables à la fin du droit de veto des États sur la fiscalité ou la politique étrangère.

Toutes ces propositions institutionnelles nécessiteraient une révision des traités européens qui requiert un accord puis une ratification unanimes des 27 Etats membres.

• Peu d'enthousiasme pour l'élargissement

À gauche, la ligne de partage héritée du référendum de 2005 sur le traité constitutionnel reste vive avec les communistes et LFI sur la poursuite de l'intégration européenne et de l'élargissement.

Ceux-ci refusent tout élargissement à l'Ukraine et aux Balkans, voire à la Georgie, par crainte "d'un dumping social". LR, Reconquête et RN s'opposent également à l'adhésion de l'Ukraine qui "ruinerait l'agriculture française".

La majorité, le PS et les Verts défendent la poursuite de l'élargissement au mérite mais en le conditionnant à une réforme du fonctionnement des institutions de l'UE pour éviter la paralysie.

• Immigration, marqueur à droite

Le RN veut réserver la libre-circulation de l'espace Schengen aux seuls ressortissants communautaires en l'interdisant pour les étrangers même en situation légale. LR veut construire des barrières physiques à l'est de l'Europe. Marion Maréchal veut un "blocus naval contre l'immigration en Méditerranée". Ces partis défendent également une externalisation des demandes d'asile hors de l'UE.

Valérie Hayer est la seule à défendre le pacte asile et immigration récemment adopté par l'UE, qui prévoit une procédure de filtrage des demandes d'asile aux frontières de l'UE et une solidarité dans la répartition des demandeurs d'asile.

Pour réduire les flux d'immigration illégale, l a gauche milite pour des voies d'immigration légale dans l'UE , pour certains en fonction des besoins de l'économie européenne.

• Commerce : haro sur le libre-échange

Le Mercosur, accord commercial négocié depuis 1999 entre l'UE et quatre pays d'Amérique du sud, et la ratification du Ceta, accord de libre-échange entre l'UE et le Canada, réunissent une large majorité contre eux.

Dans le sillage de Manon Aubry et Léon Deffontaines qui réclament la fin des accords de libre-échange, toute la gauche demande un "protectionnisme environnemental et social" . Même le LR François-Xavier Bellamy se dit "hostile aux accords de libre-échange".

Seule la majorité appelle à faire du cas par cas, s'opposant au Mercosur mais défendant la ratification du Ceta.

• Ukraine, Gaza, sujets à vif

Le soutien à l'Ukraine, avec en corollaire les investissements massifs pour soutenir la défense européenne, a été au coeur des campagnes de Raphaël Glucksmann et Valérie Hayer.

Sur la défensive en raison de la proximité passée du RN avec la Russie, Jordan Bardella a dénoncé "une dérive" de l'UE qui, en diplomatie ou défense, "tente de s'arroger les prérogatives des États".

Le débat a été aussi vif à gauche, Raphaël Glucksmann se faisant traiter de "va-t-en-guerre" par LFI et les communistes.

LFI a fait de Gaza le cœur de sa campagne. La gauche a réclamé la suspension des accords d'association entre l'UE et Israël tout comme la reconnaissance immédiate de l'État palestinien, ce que rejettent la droite et l'extrême droite.

• le Pacte vert sur la défensive

Le Pacte vert, la feuille de route de l'UE pour atteindre la neutralité carbone en 2050, est dans le viseur de LR et du RN qui veulent revenir sur l'interdiction de la vente des véhicules thermiques neufs en 2035 , défendue par la majorité et la gauche.

Valérie Hayer propose un plan d'investissements de 1.000 milliards d'euros jusque 2030 pour produire 10 millions de véhicules propres ou un avion vert européen.

Raphaël Glucksmann veut "créer un fonds souverain européen investissant 200 milliards par an dans les industries de la transition écologique".

Marie Toussaint veut "faire de la protection de la biodiversité, du climat et de la santé une norme juridique supérieure contraignante". Concernant l'énergie, elle souhaite "reprendre en main les entreprises du pétrole et du gaz". Manon Aubry souhaite "passer au 100% énergies renouvelables à l'horizon 2050".

• Agriculture: après la colère

Après la crise agricole en début d'année, LR se veut le champion des agriculteurs, défendant même une hausse du budget de la PAC, principal poste de dépenses dans l'UE.

Le RN veut renationaliser la PAC mais rejoint LR dans la dénonciation des normes environnementales imposées aux agriculteurs.

La rémunération minimale des agriculteurs est un argument de campagne des quatre listes à gauche.

Marie Toussaint veut une PAC "plus verte" qui rémunère "les travailleurs plutôt que les hectares". Valérie Hayer voudrait faire adopter l'équivalent de la loi française Egalim pour protéger les producteurs.

• Fiscalité, social, société...

Le PS et LFI veulent taxer les superprofits des grandes entreprises. La majorité préfère une taxation au niveau de l'OCDE. Les Écologistes proposent "un ISF climatique". Au contraire, la droite et l'extrême droite s'opposent à tout impôt européen, qui nécessite un accord unanime des 27.

La gauche met en avant le social -comme l'indexation des salaires sur l'inflation par LFI- mais c'est avant tout une compétence des États membres. C'est aussi le cas des questions sociétales, comme l'interdiction de la GPA demandée par Reconquête.

3 commentaires

  • 04 juin 16:06

    Historiquement les extrêmes PC/LFI et RN ont toujours collaboré avec la Russie et ne changent pas. Pour eux il faudrait laisser les pays se faire envahir. Qu'ils aillent négocier avec Poutine que l'on rigole, ils n'ont comme d'habitude rien vu venir et n'ont rien de sérieux à proposer


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