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Extrême droite et "ingérence étrangère" : Elon Musk et Thierry Breton s'écharpent à nouveau
information fournie par Boursorama avec Media Services 23/12/2024 à 15:14

L'ancien commissaire européen et le milliardaire ont multiplié les échanges offensifs par publications interposées au cours des derniers mois, notamment à propos des législations européennes appliquées aux plateformes dont X, ex-Twitter.

Thierry Breton, à Paris, en avril 2024 ( POOL / CHRISTOPHE PETIT TESSON )

Thierry Breton, à Paris, en avril 2024 ( POOL / CHRISTOPHE PETIT TESSON )

Le soutien appuyé d'Elon Musk au parti d'extrême droite en Allemagne a été le point de départ de nouveaux échanges tendus entre le milliardaire et Thierry Breton, l'ex-commissaire européen au Numérique.

Le message du propriétaire de la plateforme X ("Seule l'AfD peut sauver l'Allemagne") a suscité un vif émoi en Europe.

"'L’ingérence étrangère' américaine est la seule raison pour laquelle tu ne parles pas allemand ou russe"

"A quelques semaines des prochaines élections en Allemagne, Elon Musk - 1er influenceur mondial sur X et membre potentiel de la future administration américaine - soutient ouvertement le parti d’extrême droite AfD. Ce n’est pas la définition même de l’ingérence étrangère?", a écrit l'ancien commissaire dans un message posté sur X.

"Il faut en finir avec le 'deux poids deux mesures' et appliquer le #DSA en Europe", a-t-il ajouté en référence au règlement de l'Union européenne sur les services numériques ("Digital Services Act"), qui vise à mieux faire respecter les lois européennes par les plateformes numériques.

"Mec, 'l’ingérence étrangère' américaine est la seule raison pour laquelle tu ne parles pas allemand ou russe aujourd'hui", lui a répondu dimanche Elon Musk, dans une allusion au débarquement américain en France lors la Seconde Guerre mondiale.

La très grande proximité d'Elon Musk avec Donald Trump, qui retrouvera la Maison-Blanche 20 janvier, suscite des interrogations sur la façon dont l'UE va gérer le dossier du réseau social X, soupçonné d'amplifier la désinformation. Ce réseau a été mis en cause formellement en juillet pour trois infractions présumées: tromperie des utilisateurs avec les coches bleues censées certifier les sources d'informations, transparence insuffisante autour des publicités, non-respect de l'obligation d'accès aux données de la plateforme par des chercheurs agréés. Pour chacune d'elles, et faute de mise en conformité, la Commission pourrait infliger à Elon Musk une amende allant jusqu'à 6% du chiffre d'affaires mondial annuel de l'ensemble des entreprises qu'il contrôle, de quoi atteindre plusieurs milliards d'euros.

19 commentaires

  • 23 décembre 23:12

    Comme toujours il faut réfléchir avant de critiquer. Je ne pense pas que E. Musk parle allemand, russe encore moins français. Certes son cerveau est supérieur, celà ne lui permet pas de parler autre chose que l'américain.


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