Protestations à Vannes après l'annonce de la fermeture de l'usine Michelin, le 8 novembre 2024. ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
Mardi, Michelin a annoncé la fermeture avant 2026 de ses sites de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan), qui comptent au total 1.254 salariés.
Qu'a fait Michelin "de l'argent public qu'on leur a donné" ? Pour répondre à cette question posée cette semaine par le Premier ministre Michel Barnier, les députés écologistes et insoumis ont demandé la mise en place d'une commission d'enquête ce vendredi 8 novembre.
"Cette commission d'enquête formulera des propositions concrètes pour plafonner dans le temps les aides aux entreprises et effectuer une revue de dépenses, y compris au regard de l'action sociale des entreprises concernées", est-il écrit dans le texte des écologistes, consulté par l'AFP. Les insoumis demandent également une commission d'enquête afin de "comprendre pourquoi il est possible de combiner licenciements massifs, bénéfices d'aides publiques et versement records aux actionnaires sur une même période". Ils souhaitent mettre en place un principe de "conditionnalité des aides publiques" pour "s'assurer qu'elles soient utilisées de manière conforme à l'intérêt général", et "proposer des sanctions" pour celles qui ne respecteraient pas les conditions imposées.
Le géant français du pneu a annoncé mardi la fermeture avant 2026 de ses sites de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan), qui comptent au total 1.254 salariés. Le Premier ministre Michel Barnier a, dans la foulée, déclaré vouloir "savoir" ce que le groupe avait fait "de l'argent public qu'on leur a donné". Michelin a indiqué avoir reçu de l'Etat en 2023 42 millions d'euros, essentiellement par le biais du Crédit d'impôt recherche, qu'il juge "très important" pour "rendre les chercheurs compétitifs".
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