Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France-Attal détaille son projet contre le "risque du saut dans le vide"
information fournie par Reuters 20/06/2024 à 11:30

par Elizabeth Pineau

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a présenté jeudi son projet pour les élections législatives en ciblant ses adversaires, le Rassemblement national et le "Nouveau Front populaire", désignés comme les camps du "désordre" et du "saut en parachute sans parachute".

Le premier tour, le 30 juin, sera décisif, a dit le chef du gouvernement, qui mène campagne pour le camp d'Emmanuel Macron - absent des affiches de campagne -, donné pour l'heure en retard sur ses adversaires par les instituts de sondage.

"Le choix entre ces trois blocs se jouera dès le premier jour, dès le 30 juin", a-t-il lors d'une conférence de presse au siège du parti Renaissance, à Paris.

"C'est dès le premier tour que le prochain Premier ministre, Jordan Bardella, Jean-Luc Mélenchon ou moi-même, se choisit", a-t-il ajouté en référence au président du Rassemblement national et au chef de file du parti La France insoumise, membre du "Nouveau Front populaire" avec les socialistes, les communistes et les écologistes.

Pour illustrer son propos, Gabriel Attal a attaqué les programmes de ses adversaires, jugés trop dépensiers au point de susciter l'inquiétude d'organisations patronales comme le Medef, la CPME et l'U2P.

"Ne prenons pas ce risque du saut dans le vide, du saut en parachute sans parachute", a dit le Premier ministre.

Interrogé sur les 20 milliards d'euros d'économies prévus par le gouvernement, avant la dissolution, pour faire face au déficit public, il a répondu qu'en cas de victoire, un nouveau budget serait élaboré cet été, assorti d'un plan de lutte contre la fraude fiscale.

"Pas de hausse d'impôt, quoi qu'il arrive", a-t-il aussi affirmé.

"L'EUROPE ET LE MONDE NOUS REGARDENT"

Pour le Premier ministre, une victoire des "extrêmes" aurait des conséquences sur l'image de la France à l'étranger.

"L'Europe et le monde nous regardent", a-t-il dit, jugeant que le Rassemblement national au pouvoir signifierait "le blocage de l'Union européenne", le "début du Frexit" et un recul de l'aide à l'Ukraine dans sa lutte contre l'invasion russe.

Chef du gouvernement d'un pays divisé, Gabriel Attal a renvoyé dos à dos les camps du "communautarisme" et de la "stigmatisation", dénonçant les "accointances" de la France insoumise avec l'antisémitisme et les liens du RN avec le mouvement d'extrême droite GUD - dont Jordan Bardella a demandé mercredi la dissolution.

"Dans les deux cas, le jour d'après, c'est le désordre", a insisté Gabriel Attal.

Le Premier ministre a systématiquement désigné le "Nouveau Front populaire" par le terme "Nupes", nom de la coalition de gauche créée en 2022 à l'Assemblée nationale.

"Le Front populaire de 1936, c'est autre chose dans l'Histoire", a justifié son entourage.

Gabriel Attal s'est adressé aux électeurs "d'une gauche sociale démocrate modérée", ceux de l'élu Place publique/Parti socialiste Raphaël Gluscksmann, qui a recueilli 13,83% des voix aux élections européennes.

"Il faut qu'ils votent 'utile' dès le premier tour, c'est le seul moyen de faire barrage à l'extrême droite", a-t-il dit.

Avant sa prise de parole, Gabriel Attal a montré un clip de campagne où ne figure aucune image du président Emmanuel Macron.

A la question de savoir si l'animosité d'une partie des Français envers le chef de l'Etat jouait un rôle dans cette campagne, Gabriel Attal a répondu : "C'est une élection législative, ce n'est pas une élection présidentielle".

"Il y aura un avant et un après dans la pratique du pouvoir et dans l'équilibre des institutions", a-t-il ajouté. "Le 9 janvier, le président de la République m'a nommé. Le 30 juin, j'aimerais que les Français me choisissent."

(Reportage Elizabeth Pineau)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer