France: l'activité du secteur privé toujours en repli en juillet, malgré une légère embellie

information fournie par Boursorama avec AFP •24/07/2024 à 10:37

( AFP / - )

L'activité du secteur privé en France a continué à se contracter en juillet, mais moins fortement que le mois précédent, et se rapproche de la stabilisation, ont indiqué mercredi le cabinet S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).

L'indice PMI Flash s'est établi à 49,5 en juillet, contre 48,2 en juin, son plus haut en trois mois. Un indice supérieur à 50 témoigne d'une expansion de l'activité, un chiffre inférieur à ce seuil reflète à l'inverse un tassement.

Selon S&P et la HCOB, ce repli en juillet est principalement dû à un renforcement de la contraction dans le secteur manufacturier, qui a "contrebalancé" la reprise de l'activité dans le secteur des services.

L'activité dans l'industrie est en baisse "pour un vingt-sixième mois consécutif". L'indice relatif à l'industrie manufacturière s'est replié à 44,1 en juillet, contre 45,3 en juin, soit "le plus fort taux de contraction depuis janvier", soulignent S&P et la HCOB.

L'activité des prestataires de services est au contraire repartie à la hausse (50,7 en juillet, contre 48,8 le mois précédent) pour la première fois depuis avril, une tendance imputée à la tenue des Jeux olympiques à Paris ainsi qu'à la fin des élections législatives.

Les nouvelles affaires enregistrées par les entreprises françaises interrogées dans le cadre de l'enquête ont toutefois diminué en juillet, essentiellement dans l'industrie manufacturière où la contraction s'est accélérée au cours du mois, mais la baisse des volumes touche également le secteur des services.

L'emploi a en revanche progressé, pour un sixième mois consécutif, exclusivement en raison de créations de postes dans les services.

La confiance a continué de se replier, pour le quatrième mois consécutif, et a affiché son plus faible niveau depuis janvier.

"L'activité du secteur des services français a augmenté pour la première fois depuis trois mois, tendance ayant notamment reflété l'impact positif de la tenue des Jeux olympiques sur l'économie française, ainsi qu'une atténuation de l'incertitude politique après les élections en début de mois", a commenté Norman Liebke, économiste à la HCOB.

"Si l'économie française semble être engagée sur la voie d'une reprise portée par le secteur des services pour le deuxième semestre 2024, le niveau de l'inflation pourrait toutefois être problématique", a-t-il prévenu. "Les taux d'inflation des prix payés et des prix facturés se sont en effet renforcés en juillet, le renchérissement des matières premières ayant tiré les coûts à la hausse, tendance ayant à son tour donné lieu à la plus forte augmentation des prix de vente depuis trois mois", a-t-il ajouté.