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France-Macron reconnaît la volonté de changement du pays, dit la gauche reçue à l'Elysée
information fournie par Reuters 23/08/2024 à 19:36

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Partis et groupes parlementaires consultés à l'Elysée

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La gauche veut sa candidate, Lucie Castets, à Matignon

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Le camp présidentiel et LR censureront un gouvernement avec LFI

(Actualisé avec Attal)

par Elizabeth Pineau

Emmanuel Macron a pris acte de la volonté de changement exprimée lors des élections législatives, ont estimé les membres de la coalition de gauche Nouveau Front populaire (NFP), reçus vendredi à l'Elysée dans le cadre de consultations préalables à la nomination d'un nouveau Premier ministre.

Arrivés à leur suite, les ténors du camp présidentiel n'ont pas commenté devant la presse leur entretien d'environ deux heures avec le chef de l'Etat mais le Premier ministre démissionnaire, Gabriel Attal, a affirmé dans un message aux députés de son groupe qu'ils étaient "prêts à soutenir un gouvernement qui n’est pas seulement l’émanation de notre parti ou de notre bloc".

Le camp présidentiel, et Les Républicains (LR) à sa suite, ont toutefois réaffirmé à Emmanuel Macron qu'ils censureraient tout gouvernement comprenant des ministres issus de La France insoumise (LFI), l'une des principales composantes du NFP.

La série d'auditions des forces politiques lancée vendredi par le président de la République doit permettre de trouver, selon les termes de l'Elysée, une hypothétique "majorité la plus large et la plus stable possibles" dans une Assemblée nationale éclatée depuis les scrutins des 30 juin et 7 juillet.

"Nous sommes satisfaits du fait que le président de la République a reconnu qu'un message avait été envoyé par les Français lors des dernières élections, et que ce message c'est le souhait d'un changement d'orientation politique", a déclaré à sa sortie de l'Elysée Lucie Castets, candidate désignée par le NFP pour Matignon.

Au terme de près d'une heure et demie de discussions que Lucie Castets a qualifiées de "très riches", le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a indiqué que le nom du nouveau Premier ministre serait annoncé sans tarder. Le président "n'a pas annoncé une date précise mais il a dit que ce serait rapide" a-t-il déclaré.

La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a émis le souhait que ce soit chose faite mardi, soit au lendemain de la fin des consultations de l'Elysée et à la veille de l'ouverture des Jeux paralympiques de Paris.

A ses yeux comme à ceux de ses partenaires, le nom de Lucie Castets s'impose pour succéder à Gabriel Attal. "Ce n'est pas la peine d'essayer de nous donner d'autres noms", a-t-elle dit. "Nous sommes un bloc solide et solidaire."

"LARGE SPECTRE DE SENSIBILITÉS"

A l'issue des législatives, le NFP représente la plus importante formation à l'Assemblée avec 193 députés, très loin cependant de la majorité absolue de 289 parlementaires. L'alliance reste unie même si des frictions se font régulièrement jour, notamment au sein du PS où certains refusent l'alliance avec LFI.

Arrivés en ordre dispersé, les membres du "bloc central" représentant le camp présidentiel, où figure notamment l'ancien Premier ministre et fondateur d'Horizons Edouard Philippe ainsi que le Premier ministre démissionnaire devenu président du groupe Ensemble pour la République au Palais-Bourbon Gabriel Attal, n'étaient guère diserts à leur sortie.

"C'était une bonne réunion", a dit Edouard Philippe.

Dans un message envoyé plus tard aux députés du groupe Ensemble pour la République qu'il préside, et que Reuters a consulté, Gabriel Attal appelle de ses voeux "un gouvernement représentant un large spectre de sensibilités de la gauche à la droite républicaines, qui permettrait probablement d’avancer dans l’intérêt des français".

Le Premier ministre démissionnaire dit aussi avoir évoqué les thèmes "pouvant faire l’objet de consensus larges", comme la protection de l’enfance, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le grand âge ou encore les "libertés nouvelles accordées aux collectivités locales".

DIALOGUE "LOYAL, SINCÈRE, UTILE"

Peu après le camp présidentiel, les députés Annie Genevard et Laurent Wauquiez ainsi que le sénateur Bruno Retailleau arrivaient par le jardin pour discuter à leur tour avec le chef de l'Etat.

A leur sortie, tous trois ont rappelé leur refus d'une coalition gouvernementale tout en voulant être constructifs.

"S'il y a des lois qui sont positives, évidemment qu'on sera capables de les soutenir", a dit Laurent Wauquiez à la presse.

Ils ont aussi rappelé leur opposition à la présence de ministres LFI dans le futur gouvernement, qui déclencherait une motion de censure de leur part.

Lundi, ce sera au tour des chefs de file du Rassemblement national, Jordan Bardella et Marine Le Pen, et de leur allié Eric Ciotti, d'être consultés par Emmanuel Macron, qui verra aussi les présidents de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher.

Sans dévoiler les intentions du chef de l'Etat, son entourage insiste sur l'importance d'un dialogue "loyal, sincère et utile" de façon à trouver in fine une majorité "stable" capable de survivre à d'éventuelles motions de censure.

Des noms ont circulé pour remplacer Gabriel Attal à Matignon dont ceux de l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, du président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand et du maire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) Karim Bouamrane.

Aucune équation ne semble pour l'instant tomber juste quant aux alliances potentielles au Palais-Bourbon.

En attendant la nomination du nouveau locataire de Matignon, les ministres démissionnaires du gouvernement Attal gèrent les affaires courantes et préparent le budget 2025 appelé à être débattu à la rentrée.

(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Tangi Salaün et Jean-Stéphane Brosse)

13 commentaires

  • 24 août 14:19

    Notre Président sait très bien que son départ sera une porte d'entrée pour le R.N qui sera certainement le gagnant contre ?? puis il faudra contrer les chicaneries habituelles des mauvais perdants par des émeutes et des manifs. Pauvre France


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