Les Etats-Unis, principal fournisseur d'aide militaire à l'Ukraine, et d'autres pays européens comme l'Allemagne ont affiché leurs réticences à fournir des armes sans aucune restrictions.
Jens Stoltenberg, le 29 avril 2024, à Kiev ( AFP / ANDRII NESTERENKO )
"Cela lie les mains dans le dos des Ukrainiens". Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a appelé à "reconsidérer" certaines des restrictions d'usage des armes fournies par les alliés occidentaux de Kiev, estimant que ces limites entravent les capacités de l'Ukraine face à la Russie.
"Cela lie les mains dans le dos des Ukrainiens et rend très difficile pour eux d'assurer leur défense" , a déclaré M. Stoltenberg, à l'ouverture d'une réunion de l'Otan dans la capitale bulgare, lundi 27 mai. Plusieurs pays ont restreint l'usage des armes qu'ils fournissent à l'Ukraine à son seul territoire, Crimée et Donbass compris, interdisant des frappes sur le sol russe.
Kiev "a le droit de se défendre"
"Je pense qu'il est temps de reconsidérer certaines de ces restrictions", a souligné plus tard devant la presse M. Stoltenberg, en marge d'une réunion de l'assemblée parlementaire de l'Alliance atlantique. Kiev "a le droit de se défendre" et a donc "le droit de frapper des objectifs militaires légitimes en dehors de l'Ukraine", a-t-il insisté.
Carte des zones contrôlées par les forces ukrainiennes et russes en Ukraine au 26 mai 2024 à 19h GMT ( AFP / Valentin RAKOVSKY )
Le secrétaire général de l'Otan a déjà plaidé dans le passé pour la levée des restrictions occidentales. Mais, a-t-il souligné lundi, cette décision appartient aux Alliés. Certains d'entre eux n'ont pas imposé de restrictions, mais d'autres l'ont fait, a-t-il ajouté, sans plus de détails.
"Selon Blinken, c'est à l'Ukraine de prendre ses décisions"
Les Etats-Unis, principal fournisseur d'aide militaire à l'Ukraine, et d'autres pays européens comme l'Allemagne se sont montrés très réticents à fournir des armes sans aucune restrictions. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a toutefois estimé récemment, lors d'un déplacement à Kiev le 15 mai, que cette décision revenait à l'Ukraine.
"Nous n'avons pas encouragé ou favorisé les frappes hors d'Ukraine, mais au final c'est à l'Ukraine de prendre ses décisions sur la manière dont elle mène cette guerre", a-t-il dit, alors que la Russie met régulièrement en garde les Occidentaux contre toute attaque sur son territoire à l'aide d'armes occidentales.
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