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Gaza-Netanyahu inflexible sur Rafah, échec américain à l'Onu
information fournie par Reuters 22/03/2024 à 17:30

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Les Etats-Unis, qui tentent d'arracher un accord de cessez-le-feu pour la bande de Gaza, ont essuyé vendredi un double revers diplomatique avec l'échec de leur projet de résolution au Conseil de sécurité de l'Onu et le refus de Benjamin Netanyahu de renoncer à une offensive militaire sur Rafah.

Les relations entre Washington et Tel Aviv se tendent alors que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a tenté vendredi sans succès de fléchir le Premier ministre israélien dans le cadre de sa sixième tournée au Proche-Orient depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, le 7 octobre dernier.

Lors d'un entretien en tête-à-tête avec le secrétaire d'Etat américain, qui avait fait halte auparavant en Arabie saoudite et en Egypte, Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays n'hésiterait pas à poursuivre les combats "seul", jusqu'à l'éradication du "Mouvement de la résistance islamique".

"J'ai dit que nous n'avions d'autre moyen de défaire le Hamas qu'en entrant dans Rafah et en éliminant les bataillons restants qui s'y trouvent. Et je lui ai dit que j'espérais que nous le ferions avec le soutien des Etats-Unis, mais que s'il le fallait, nous ne le ferions seuls", a dit le chef du gouvernement israélien dans une vidéo communiquée aux médias.

Benjamin Netanyahu a toutefois remercié l'allié américain de son soutien et reconnu avec son interlocuteur que la population civile de Rafah devait être protégée.

Le Premier ministre a donné le 15 mars dernier son feu vert aux plans de Tsahal en vue d'une incursion à Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où plus d'un million de civils ont trouvé refuge depuis le début des hostilités.

L'armée israélienne considère que Rafah est le dernier bastion du Hamas et assure qu'elle veillera à l'évacuation des civils avant toute offensive, un projet militaire qualifié d'"erreur" par Washington.

Antony Blinken a plaidé pour sa part pour un accès élargi à l'aide humanitaire au sein de l'enclave palestinienne, où une situation de famine se dessine. Des convois terrestres d'aide alimentaire doivent urgemment entrer dans Gaza, à un rythme plus soutenu, insiste l'administration américaine.

"ISOLEMENT"

Israël, qui inspecte tous les convois et a scellé la lisière nord de l'enclave, dément restreindre les canaux d'assistance, assurant qu'"assez de nourriture entre à Gaza chaque jour".

A son départ d'Israël, Antony Blinken a mis en garde contre un "isolement" croissant du pays sur la scène internationale.

Une opération terrestre à Rafah "risque de tuer plus de civils. Elle risque de semer encore plus le chaos dans l'aide humanitaire. Elle risque d'isoler encore Israël dans le monde et de mettre en péril sa sécurité à long terme", a-t-il martelé.

Les efforts en vue d'un cessez-le-feu se poursuivent néanmoins, malgré l'échec d'une initiative américaine au Conseil de sécurité des Nations unies.

Signe d'un tournant dans leur approche du conflit, les Etats-Unis avaient soumis au vote un projet de résolution en vue d'un "cessez-le-feu immédiat et durable" de quelque six semaines à des fins humanitaires.

La Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité, ont exercé leur droit de veto, ce qui a entraîné le rejet du texte.

Gaza-Le projet américain de cessez-le-feu immédiat rejeté à l'Onu

A Bruxelles, le président Emmanuel Macron a déclaré que la France travaillerait à un nouveau projet de résolution avec ses partenaires américains, européens et arabes.

La France va travailler sur une nouvelle résolution pour un cessez-le-feu à Gaza à l'Onu-Macron

Des rencontres sont prévues la semaine prochaine à Washington entre responsables américains et israéliens pour étudier des pistes alternatives à l'assaut envisagé par Israël contre Rafah.

Des discussions se sont également poursuivies vendredi à Doha en vue d'un cessez-le-feu de six semaines, période durant laquelle une quarantaine d'otages israéliens toujours détenus dans la bande de Gaza seraient libérés en échange de l'élargissement de plusieurs centaines de Palestiniens écroués par Israël.

(Reportage Humeyra Pamuk à Tel Aviv, Nidal al-Mughrabi et James Mackenzie à Jerusalem; version française Sophie Louet)

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