Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Gaza: Opération de Tsahal à l'hôpital al-Chifa, un officier du Hamas tué
information fournie par Reuters 18/03/2024 à 18:00

Des Palestiniens fuyant le nord de Gaza après un raid des troupes israéliennes sur l'hôpital al-Chifa, Gaza

Des Palestiniens fuyant le nord de Gaza après un raid des troupes israéliennes sur l'hôpital al-Chifa, Gaza

L'armée israélienne a déclaré lundi avoir tué un cadre militaire du Hamas ainsi qu'une vingtaine de combattants palestiniens lors d'une opération à l'hôpital al-Chifa, dans la ville de Gaza.

Selon Tsahal, l'officier est Fayek al Mabhouh que Chehab, agence de presse proche du Hamas, présente comme le responsable de la sécurité des convois humanitaires dans l'enclave.

L'armée précise avoir également arrêté des dizaines de "suspects" aux fins d'interrogatoire.

Des soldats israéliens ont été pris pour cibles lorsqu'ils ont pénétré dans l'enceinte de l'hôpital dans la nuit de dimanche à lundi, précise Tsahal.

Les soldats ont "répliqué" par des tirs et poursuivi leur opération, décrite comme "précise". Un soldat israélien a été tué.

Cette incursion a été menée sur la base de renseignements selon lesquels de hauts représentants du Hamas s'abritaient à al-Chifa, a déclaré l'armée israélienne.

"Soudainement, nous avons commencé à entendre des bruits d'explosion, plusieurs bombardements, et rapidement des chars se sont mis en route. Ils venaient de la route Ouest et se dirigeaient vers al-Chifa, puis les bruits de tirs et d'explosions ont augmenté", a raconté à Reuters par message Mohammed Ali, 32 ans, père de deux enfants, qui vit à environ un kilomètre de l'hôpital.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, mais il semble qu'il s'agisse d'une nouvelle invasion de la ville de Gaza", a-t-il ajouté, précisant que les opérations avaient commencé vers 01h00 (23h00 GMT dimanche).

Le ministère gazaoui de la Santé a rapporté qu'un incendie s'était déclaré à l'entrée du complexe hospitalier. Les communications ont été coupées et des personnes se sont retrouvées piégées dans l'hôpital, a ajouté le ministère.

"CHAMPS DE BATAILLE"

"Il y a des morts et des blessés. Il était impossible de secourir quiconque à cause de l'intensité des tirs, quiconque approchant des fenêtres étant pris pour cible", a-t-il dit, accusant l'armée israélienne d'un "crime supplémentaire" contre les infrastructures de santé de la bande de Gaza.

"Les hôpitaux ne devraient jamais devenir des champs de bataille. Nous sommes terriblement inquiets de la situation à al-Chifa qui met en danger personnel de santé, patients et civils", a déclaré le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur X.

L'armée israélienne a également mené une opération dans une école non loin d'al-Chifa où s'abritaient des familles déplacées, et ont arrêté plusieurs hommes, selon des habitants et les médias du Hamas.

Des habitants ont indiqué que des chars opéraient également à la périphérie du camp de réfugiés de Beach et que des chars avaient tiré des obus sur des bâtiments situés à proximité.

Tsahal avait déjà mené un assaut à al-Chifa l'an dernier, dans le cadre de l'offensive lancée contre l'enclave palestinienne en réponse à l'attaque du Hamas le 7 octobre. Critiqué pour cette opération, Israël avait déclaré à l'époque avoir découvert des tunnels menant à des centres de commandement du Hamas.

L'hôpital al-Chifa est l'un des rares centres de santé encore opérationnels dans la bande de Gaza, ravagée par les bombardements israéliens depuis plus de cinq mois.

Le Hamas et des responsables médicaux nient les accusations israéliennes selon lesquelles l'hôpital sert d'abri et de centre de commandement à des combattants du mouvement palestinien. Ils reprochent à Israël de s'en prendre délibérément aux hôpitaux.

(Reportage de James Mackenzie, Nidal Al-Mughrabi et Tala Ramada ; version française Jean Terzian, Kate Entringer, et Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault et Sophie Louet)

2 commentaires

  • 18 mars 18:50

    Il faudrait arrêter car pour un civil tué cela fera 2 personnes de plus pour le Hamas, cela n'a a que trop duré.


Signaler le commentaire

Fermer