par Gleb Stolyarov et Felix Light
Le nouveau président géorgien contesté, Mikhaïl Kavelachvili, a prêté serment dimanche dans un contexte de crise politique après l'arrêt des négociations d'adhésion du pays à l'Union européenne (UE).
La décision du parti au pouvoir, Rêve géorgien, de geler en novembre le processus d'adhésion à l'UE jusqu'en 2028 a suscité une colère générale en Géorgie, où les sondages d'opinion montrent que la demande d'adhésion est largement plébiscitée.
La présidente sortante, critique pro-UE du parti au pouvoir, Salomé Zourabichvili, a rejeté devant ses partisans la légitimité de Mikhaïl Kavelachvili.
"J'emporte avec moi la légitimité, j'emporte avec moi le drapeau, j'emporte avec moi votre confiance, a-t-elle dit avant de quitter le palais présidentiel pour se mêler à ses partisans.
Mikhaïl Kavelachvili a été désigné président mi-décembre par le Parlement géorgien renouvelé en octobre après des élections législatives remportées par Rêve géorgien. L'opposition dénonce un scrutin frauduleux.
Les présidents géorgiens, dont les fonctions sont largement protocolaires, sont élus par un collège de grands électeurs composé de députés et de représentants des autorités locales.
Mikhaïl Kavelachvili, ancien joueur de football professionnel, affiche des opinions très anti-occidentales et souvent conspirationnistes. Dans ses discours, il a affirmé cette année que les agences de renseignement occidentales tentaient de pousser la Géorgie à entrer en guerre avec la Russie.
Vendredi, les États-Unis ont imposé des sanctions contre l’oligarque Bidzina Ivanichvil, fondateur de Rêve géorgien, accusé de fragiliser les institutions démocratiques du pays et ont dénoncé la répression des manifestations pro-européennes.
(Reportage Gleb Stolyarov, rédigé par Felix Light ; version française Kate Entringer)
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