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Gironde : après les fumées des incendies, des premiers résultats "rassurants" sur le goût du vin bordelais
information fournie par Boursorama avec Media Services 31/08/2022 à 08:47

Selon les premiers résultats d'analyses rendues publiques, les composés connus qui participent au "goût de fumée" dans le vin, reste à "des niveaux inférieurs aux seuils de perception théorique".

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

Un soulagement après un été difficile. Lors d'une conférence à l'Institut des sciences de la vigne et du vin à Villenave-d'Ornon des experts ont expliqué, mardi 30 août, que les premiers résultats concernant la présence de molécules pouvant donner un "goût de fumée" au vin sont "rassurants" pour le vignoble bordelais , après les incendies qui ont brûlé plus de 28.000 hectares de forêt en Gironde.

Le département a été touchée cet été par deux incendies majeurs, à La Teste-de Buch (7.000 hectares) et à Landiras (13.800 ha puis 7.400 ha après une reprise). Ce dernier secteur, dans le Sud-Gironde, est proche des appellations bordelaises des Graves, Pessac-Léognan, Sauternes, Barsac et Loupiac. "A ce stade, les premiers résultats analytiques sont rassurants ", a indiqué Vincent Renouf, directeur général du laboratoire Excell, lors de cette conférence organisée par l'Union des oenologues de France (UOF), expliquant que 400 analyses avaient été faites.

"Aucune inquiétude" dans le vignoble bordelais

Sur des composés connus qui participent au "goût de fumée" dans le vin, "on reste sur des niveaux inférieurs aux seuils de perception théorique", a-t-il ajouté. Il l'a notamment expliqué par le fait que les incendies avaient frappé "très tôt" avant les vendanges , contrairement aux incendies en Californie en 2020 ou en Provence en 2021. Le raisin n'avait pas encore beaucoup de sucre et n'a pas pu beaucoup "glycoliser" les molécules issue de la combustion du bois (phénols volatils) : "Si le raisin n'a pas assez de sucre, ça (ces molécules) ne rentre pas", a-t-il expliqué.

Le "goût de fumée" se caractérise par une "amertume en fin de bouche", une "âcreté", mais est inodore, ont expliqué des intervenants. Il se révèle en général au moment de la fermentation avec l'action des sucres qui auront fixé des composés issus de combustion. "Dans le vignoble (bordelais), il n'y a aucune inquiétude" , a assuré Dominique Guignard, patron du syndicat des Graves et viticulteur à Mazères, près de Landiras. "En 1949, il y a eu un incendie monstre près des Graves et le millésime avait été exceptionnel. Cette année, nous allons faire un grand millésime!"

Mais pour le président national de l'UOF Didier Fages, cette problématique est "appelée à revenir" et à se poser pour les "autres récoltes fruitières". Selon Vincent Bouazza, des laboratoires Dubernet, " tous les composés responsables du goût de fumée ne sont pas encore identifiés à ce jour ".

2 commentaires

  • 31 août 10:52

    Godardja. Si vous aviez vu une seule fois un incendie de forêt, vous sauriez que la vigne ne brûle jamais. C'est même le coupe feu idéal. D'ailleurs certains villages du sud-est essaient de reconstituer des ceinture de vignes. A noter qu'il y a 40 ans l'état a incité l'arrachage des vignes contre des primes. On devait les remplacer par des arbres fruitiers. En fait les terres ont été abandonnées. Retour à l'état naturel, la garrigue qui elle brûle bien.


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