Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Grande-Bretagne : la croissance résiste plus que prévu en janvier
information fournie par Boursorama avec Media Services 10/03/2023 à 11:21

Les économistes redoutent malgré tout une récession sur l'année 2023.

Le palais de Westminster, à Londres. ( AFP / LOIC VENANCE )

Le palais de Westminster, à Londres. ( AFP / LOIC VENANCE )

La croissance au Royaume-Uni a rebondi à 0,3% en janvier, plus que prévu par les analystes, mais les économistes s'attendent à ce que ce rebond ne dure pas et tablent toujours sur une récession cette année, même si elle pourrait être moins prononcée qu'attendu.

La croissance du produit intérieur brut britannique a repris en tout début d'année grâce notamment à la reprise de l'activité scolaire après les vacances de Noël et dans les services de santé , indique vendredi l'Office national des statistiques (ONS).

Le retour du programme complet des clubs de football du championnat de Premier League a aussi été un facteur favorable à la croissance le mois dernier après la fin de la Coupe du monde, précise Darren Morgan, directeur des données économiques de l'ONS.

Grèves et mouvements sociaux

En revanche l'activité dans le secteur de la construction a reculé nettement lors du premier mois de l'année.

En décembre, le PIB avait reculé de 0,5%, mois marqué par d'importants mouvements de grève dans de nombreux secteurs.

Sur une plus longue période, l'activité économique britannique montre des signes d'anémie notables: sur les trois mois terminés en janvier, la croissance dans le pays a été nulle comparée aux trois précédents, et elle stagne aussi sur les douze derniers mois, note l'ONS.

Si l'économie britannique a évité la récession en 2022, la plupart des économistes, dont ceux de la Banque d'Angleterre, estiment qu'elle s'y dirige pour cette année.

D'autant que le Royaume-Uni est le seul pays du G7 à n'avoir pas encore retrouvé son niveau de PIB pré-pandémie: il se situe actuellement 0,2% sous ce seuil.

Pour Ruth Gregory, de Capital Economics, "sous la surface", l'économie britannique donne des signes inquiétants, comme le recul net d'activité dans la construction mais aussi dans le secteur manufacturier.

Inflation à plus de 10%

Sans oublier que le resserrement des taux d'intérêt par la Banque d'Angleterre pour maîtriser l'inflation n'est pas terminé et renchérit le coût du crédit pour les ménages comme pour les entreprises.

"Nous doutons donc que la vigueur de janvier dure et pensons qu'il y aura une récession. Mais elle sera moins dure et commencera plus tard que nous l'avions envisagé, et devrait se traduire par un recul de PIB de 1% plutôt que 2%", conclut-elle.

"Face à de nombreux défis, l'économie britannique s'est montrée plus résiliente que beaucoup ne le pensaient, mais il reste beaucoup à faire", a commenté le ministre de l'Economie et des Finances Jeremy Hunt dans un communiqué.

La semaine prochaine, il va dévoiler un nouveau budget qui doit notamment "poser les bases de notre plan de diviser par deux l'inflation, réduire la dette et faire croitre l'économie, pour améliorer le niveau de vie pour chacun", a-t-il ajouté.

L'inflation dépasse les 10% dans le pays depuis des mois et provoque une sévère crise du coût de la vie.

Les pressions sont fortes sur M. Hunt pour qu'il décide dans le cadre du budget de ne pas relever le plafond des factures d'électricité à partir du premier avril, comme c'est pour l'instant prévu.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi