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Guerre en Ukraine : après 60 ans de dépendance, la République tchèque s'est totalement dispensée de pétrole russe
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/04/2025 à 13:45

En 2024, ce pays de l'ancien bloc soviétique importait encore 40% de son pétrole via l'oléoduc Droujba mis en service dans les années 1960.

Un oléoduc à Lubmin, en Allemagne. (illustration) ( AFP / ODD ANDERSEN )

Un oléoduc à Lubmin, en Allemagne. (illustration) ( AFP / ODD ANDERSEN )

La République tchèque a annoncé jeudi 17 avril ne plus recevoir une seule goutte de pétrole russe pour la première fois de son histoire, après 60 ans de dépendance. Le long processus a été entamé en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.

"Pour la première fois de notre histoire, la République tchèque est totalement approvisionnée en pétrole non-russe ", a déclaré devant la presse le Premier ministre Petr Fiala.

Auparavant, cet ancien pays du bloc communiste dépendait exclusivement de l'oléoduc Droujba mis en service dans les années 1960. En 2024, il importait encore plus de 40% de son pétrole par cet itinéraire , bénéficiant d'une exemption des sanctions de l'Union européenne (UE) en raison de son enclavement.

"Couvrir la consommation nationale en toute sécurité".

Mais il a stoppé l'approvisionnement début mars et reçoit désormais tout son pétrole via l'oléoduc TAL à la suite de travaux d'expansion d'un coût de 60 millions d'euros.

"Les nouvelles livraisons ont commencé à arriver" mercredi, a précisé Petr Fiala. Le volume annuel prévu, allant jusqu'à huit millions de tonnes, permettra de "couvrir la consommation nationale en toute sécurité".

Transportant depuis le port italien de Trieste du brut importé de la région de la mer Caspienne, du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, le pipeline TAL relie l'Italie à l'Allemagne où il est raccordé à la République tchèque par la canalisation IKL.

Lancé en 1967, TAL est détenu par un consortium de huit groupes pétroliers, dont l'entreprise publique tchèque Mero et les géants mondiaux Shell, Eni et ExxonMobil.

La République tchèque, née de la scission en 1993 de la Tchécoslovaquie, s'est déjà affranchie du gaz russe et veut également cesser d'utiliser l'uranium russe pour alimenter ses deux centrales nucléaires.

6 commentaires

  • 17 avril 19:40

    La Russie a besoin pour son budget d'un pétrole à un prix plus élevé que les pays du Moyen Orient. La Tchéquie a donc raison car elle n'achète pas son pétrole plus cher mais diversifie ses sources. La faible part de transport par tanker est insignifiante (inf à 2%) Bloquer les pétroliers fantômes et faire baisser les cours en dessous de 50$ coulerait Poutine rapidement. ZvR n'est pas énergéticien et çà se voit


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