"On ne va pas choisir entre le canon et les allocations", selon la syndicaliste, pour qui une baisse des prestations sociales pour financer la défense serait "extrêmement compliquée".

Marylise Léon à Paris, le 24 septembre 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )
"Sans hausse d'impôts, ça ne va pas être possible". La patronne de la CFDT, Marylise Léon, a estimé lundi 10 mars qu'il allait falloir passer par des hausse des prélèvements, peut-être "temporaires", pour financer le réarmement militaire de la France a estimé lundi qu'un effort pour le réarmement militaire de la France ne serait "pas possible" sans "hausse d'impôts", en réitérant son appel à une conférence des finances publiques.
La responsable a estimé que le peuple "veut bien contribuer à faire des efforts mais il faut que tout le monde fasse des efforts" , face à "un agresseur qui est la Russie aujourd'hui".
En excluant d'entrer dans un débat qui opposerait la défense et le modèle social français, "on ne va pas choisir entre le canon et les allocations" , a-t-elle dit, en jugeant "terrifiante" cette formule, exprimée par un éditorialiste.
L'impôt, "ciment de la sohésion sociale"
Dans une mise en garde télévisée la semaine dernière contre les "dangers" suscités par le rapprochement entre Moscou et Washington , le président de la République Emmanuel Macron a laissé entendre qu'un nouvel effort budgétaire difficile attendait les Français, avec "des réformes, des choix, du courage", pour financer le réarmement de la France.
"Sans hausse d'impôts, ça ne va pas être possible" , selon Marylise Léon. "Le ciment de la cohésion sociale, c'est l'impôt et donc ça doit être non pas 'qui contribue' mais 'qui peut contribuer' et 'qui a les moyens de le faire'", a-t-elle ajouté, en jugeant que "cette question de l'impôt pourrait aussi être "temporaire".
Elle a en revanche précisé qu'une baisse des prestations sociales dans le but de dégager les fonds nécessaires au réarmement "risque d'être extrêmement compliquée"
La responsable syndicale estime que, pour sa centrale, "il faut tout mettre sur la table" dans le cadre de la conférence des finances publiques qu'elle appelle de ses vœux. "On l'avait demandé déjà pour le budget 2025, il faut pouvoir avoir autour de la table l'ensemble des parties prenantes pour évoquer ces questions économiques, ces questions budgétaires", a dit Marylise Léon.
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