Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Hausse des prix de l'énergie : les associations gérant les "foyers de jeunes travailleurs" risquent la faillite
information fournie par Boursorama avec Media Services 13/12/2022 à 08:44

( AFP / JOHANNA LEGUERRE )

( AFP / JOHANNA LEGUERRE )

Selon une récente enquête menée par l'Unhaj, portant sur un tiers de son parc de logements, plus de 80% des structures pourraient bientôt être en déficit, dans l'hypothèse (pourtant modérée) d'une multiplication des prix par quatre.

Elles pourraient "mettre la clef sous la porte", ont expliqué leurs responsables lundi 12 décembre. Les associations gérant les "foyers de jeunes travailleurs" risquent la faillite, en raison de l'explosion des coûts de l'énergie. Elles demandent davantage d'aide de la part de l'Etat.

Les 287 structures associatives n'ont pas le droit de répercuter l'augmentation des tarifs à leurs locataires car ceux-ci payent des charges forfaitaires, a expliqué lors d'une conférence de presse Marianne Auffret, la directrice générale de l'Union nationale pour l'habitat des jeunes (Unhaj). Les locataires, principalement des jeunes de 18 à 25 ans, en apprentissage ou en contrats précaires, "seraient de toute façon bien incapables" de payer ces surcoûts, puisqu'ils n'ont que 550 euros de revenu mensuel moyen, et que trois sur cinq vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Pour les associations à but non lucratif qui gèrent ces lieux d'hébergement, la multiplication par 2 à 8 des tarifs du gaz et de l'électricité crée une situation inextricable, et le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement est "largement insuffisant" pour y répondre, a détaillé Marianne Auffret : "à court terme, cela pourrait mettre à mal la viabilité économique" des foyers, qui pourraient "ne plus pouvoir accueillir ces jeunes", redoute-t-elle.

"Notre projet pour l'habitat des jeunes est fragilisé"

Selon une récente enquête menée par l'Unhaj, portant sur un tiers de son parc de logements, plus de 80% des structures pourraient bientôt être en déficit, dans l'hypothèse (pourtant modérée) d'une multiplication des prix par quatre. "Notre projet pour l'habitat des jeunes est fragilisé, alors même que nous cochons toutes les cases de ce qui constitue les priorités du gouvernement", a déploré Marianne Auffret, citant la lutte contre la pauvreté, le développement de l'apprentissage ou encore l'aide aux jeunes majeurs sortant de l'Aide sociale à l'enfance.

"Très inquiètes", les associations concernées demandent au gouvernement d'améliorer les dispositifs de boucliers tarifaires existants, et de leur verser directement les "chèques énergie" exceptionnels 2022 accordés par l'Etat à leurs locataires. Dans l'état actuel de la réglementation, ce sont en effet les travailleurs pauvres qui vont toucher cette aide de 100 à 200 euros... alors même que, en tant que résidents d'un foyer de jeunes travailleurs, ils ne subissent pas personnellement la hausse du coût de l'énergie.

5 commentaires

  • 13 décembre 10:09

    pour les novices ces foyers sont indispensables, ils hébergent des apprentis ou jeunes travailleurs qui viennent de loin et n'ont pas les moyens de se loger et de se nourrir


Signaler le commentaire

Fermer