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Israël veut maintenir ses troupes au Liban au-delà de la date butoir, aurait l'accord des USA
information fournie par Reuters 12/02/2025 à 19:53

(Actualisé tout du long avec sources et éléments supplémentaires)

par Maya Gebeily et Laila Bassam

Les Etats-Unis ont autorisé Israël à maintenir une présence militaire "à long terme" dans le sud du Liban, a rapporté mercredi la télévision publique israélienne, après que des sources ont déclaré à Reuters que l'Etat hébreu a demandé un nouveau report de la date butoir pour le retrait de ses troupes.

Aux termes de l'accord de cessez-le-feu annoncé en novembre dernier par les Etats-Unis et la France, Israël disposait d'un délai de 60 jours pour retirer ses troupes du Sud-Liban, où il menait depuis octobre des assauts terrestres avec l'objectif annoncé de détruire les capacités du Hezbollah, puissant mouvement armé aligné sur l'Iran.

Cette incursion s'inscrivait dans le cadre d'une campagne militaire plus large lancée en septembre dernier à travers le Liban, avec de puissants bombardements destinés notamment à abattre les hauts représentants du Hezbollah, dont son chef emblématique, Hassan Nasrallah.

L'accord chapeauté par Washington et Paris prévoit le repli des combattants du Hezbollah à l'écart des zones frontalières et le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban, afin que l'armée libanaise - qui se tient traditionnellement à l'écart du conflit - puisse s'y déployer dans le même temps.

Initialement fixée au 26 janvier, la date butoir avait été repoussée au 18 février.

Un représentant libanais et un diplomate étranger ont déclaré mercredi à Reuters qu'Israël demandait désormais à maintenir pour dix jours supplémentaires ses soldats dans cinq postes militaires du sud du Liban.

Citant des membres du cabinet de sécurité israélien, la chaîne de télévision publique KAN a rapporté par la suite que les Etats-Unis ont donné à l'armée israélienne la permission de rester dans "plusieurs endroits" au Liban au-delà du 18 février. Aucune date butoir n'a été précisée de même source.

Le département d'Etat américain et les services du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'ont pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.

Dans un communiqué, la présidence libanaise a nié des informations de presse selon lesquelles Beyrouth a donné son accord à une nouvelle extension du délai. Elle a rappelé que le président Joseph Aoun a insisté à plusieurs reprises sur sa volonté de voir les soldats israéliens se retirer du pays d'ici le 18 février.

Israël et le Hezbollah s'accusent mutuellement d'enfreindre l'accord de cessez-le-feu depuis son entrée en vigueur. Tsahal a continué de mener des bombardements décrits comme destinés à empêcher le Hezbollah de stocker ou de se procurer des armes.

Le puissant mouvement chiite a exhorté le gouvernement libanais à s'assurer du départ des troupes israéliennes, sans toutefois menacer explicitement de reprendre les combats.

(Maya Gebeily et Laila Bassam à Beyrouth, avec Jana Choukeir à Dubaï, Jaidaa Taha au Caire, James Mackenzie à Jérusalem; version française Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian; édité par Augustin Turpin)

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