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Jusqu'à 12% de hausse de l'assurance habitation : la Maif perd des "dizaines de millions d'euros", justifie son directeur général
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/10/2024 à 17:39

Les catastrophes naturelles et l'augmentation des coûts de réparation pèsent lourd sur la rentabilité des assureurs.

( AFP / MEHDI FEDOUACH )

( AFP / MEHDI FEDOUACH )

Les tarifs d'assurance multirisques habitation sont attendus en nette hausse pour 2025, selon plusieurs cabinets spécialisés, de 8% à 12%. Un mesure rendue nécessaire par la hausse des coûts à laquelle les assureurs sont confrontés, a l'image du groupe mutualiste niortais Maif, qui perd des "dizaines de millions d'euros" dans son activité d'assurance habitation.

"On perd de l'argent tout simplement parce que nous n'avons pas répercuté dans nos tarifs les coûts supplémentaires auxquels on est exposé", a précisé mercredi 16 octobre sur franceinfo Pascal Demurger, le directeur général de l'assureur. Il a pointé du doigt la fréquence des catastrophes naturelles et l'inflation des coûts de réparation des sinistres.

"On a essayé ces dernières années de prendre sur notre rentabilité et nos fonds propres" mais "il y a une limite", a-t-il averti, précisant qu' il y aura, "c hez l'ensemble des assureurs d'ailleurs, des augmentations raisonnables" l'an prochain.

En cause, ce que le directeur général de la Maif présente comme "une sorte de taxe" à laquelle les assureurs sont "soumis" : la hausse de la surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles de 12% à 20% pour les assurances habitation au 1er janvier prochain, décidée par le gouvernement fin décembre dernier. Les assureurs ont pourtant largement milité pour cette augmentation ces dernières années.

Les collectivités ont du mal à s'assurer

Les grandes entreprises ne sont pas concernées au même titre que les particuliers : leurs tarifs généraux d'assurance sont orientés à la baisse en 2025, selon plusieurs courtiers grossistes.

Interrogé sur les difficultés que rencontrent les communes pour s'assurer, Pascal Demurger a jugé les cas "extrêmement rares" mais reconnu cependant "quelques communes" côtières concernées puisque confrontées à la hausse du niveau des eaux.

Maif est concerné au premier chef puisque le groupe mutualiste possède la Smacl, spécialisée dans le financement des collectivités locales. Le groupe mutualiste a dû renflouer cette filiale, affectée l'an dernier par le coût des violences urbaines consécutives à la mort d'un adolescent tué par un policier.

La commission des finances du Sénat a dressé en début d'année un bilan inquiétant des difficultés rencontrées par les collectivités locales pour s'assurer , évoquant des résiliations non justifiées, des cotisations et franchises en hausse voire l'impossibilité de trouver un assureur.

La Maif a réalisé un bénéfice net juste au-dessus de l'équilibre en 2023, à 23 millions d'euros, loin des 82,4 millions d'euros engrangés en 2022 et des 155,4 millions d'euros de 2021.

11 commentaires

  • 17 octobre 01:20

    On peut toujours aller voir dans le privé chez AXA ou Generali par exemple. M... ils augmentent aussi!


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