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L'armée russe attaque "sur tous les fronts" dans l'est de l'Ukraine
information fournie par Reuters 19/04/2022 à 17:17

L'ARMÉE RUSSE ATTAQUE "SUR TOUS LES FRONTS" DANS L'EST DE L'UKRAINE

L'ARMÉE RUSSE ATTAQUE "SUR TOUS LES FRONTS" DANS L'EST DE L'UKRAINE

par Pavel Polityuk et James Mackenzie

KYIV/KHARKIV (Reuters) - L'armée russe s'est emparée d'une petite ville de la région de Louhansk, la première depuis le déclenchement de la "bataille du Donbass", ont annoncé mardi les autorités ukrainiennes, alors que Moscou a lancé un nouvel ultimatum aux derniers défenseurs de l'usine Azovstal de Marioupol.

Kreminna, qui comptait 18.000 habitants avant la guerre, est tombée aux mains des forces russes après le repli des soldats ukrainiens qui la défendaient, a déclaré le gouverneur de la région de Louhansk.

Selon Serhi Gaïdaï, l'armée russe a lancé une attaque "sur tous les fronts" dans cette région du Donbass qui lui échappe encore, prenant au piège les civils qui n'ont pas fui avant le début de l'offensive.

"Nos défenseurs ont dû se retirer. Ils ont pris de nouvelles positions et continuent à se battre contre l'armée russe", a dit le gouverneur pendant un point de presse.

Kreminna est pour les forces russes un jalon sur le chemin de Sievierodonetsk voire Kramatorsk, deux villes plus importantes du Donbass qui sont dans son viseur.

Un conseiller du président Volodimir Zelensky a promis "l'échec" de cet assaut visant selon lui à conquérir des territoires autant qu'à détruire l'armée de Kyiv.

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a confirmé de son côté que "l'opération spéciale" en Ukraine était entrée "dans une nouvelle phase", la priorité affichée par le Kremlin étant désormais la conquête de la totalité du Donbass.

Echaudée par les lourdes pertes qu'elle a subies depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février, notamment dans la région de Kyiv, l'armée russe s'emploie à mener à bien son plan "avec méthode", a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, qui n'était plus intervenu dans les médias depuis plusieurs semaines.

Le ministre, qui a présidé une réunion de responsables militaires, selon les agences de presse russes, a accusé les pays occidentaux qui fournissent des armes à l'Ukraine de faire durer le conflit.

"L'augmentation des volumes de livraisons d'armes étrangères démontre clairement leur intention d'encourager le régime de Kyiv à combattre jusqu'au bout", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par Tass.

ULTIMATUM À MARIOUPOL, BOMBARDEMENTS À KHARKIV

A Marioupol, que les forces russes n'ont toujours pas réussi à totalement conquérir après bientôt deux mois de siège, Moscou a lancé un nouvel ultimatum aux derniers défenseurs de la ville portuaire retranchés dans les souterrains de la gigantesque usine métallurgique Azovstal.

Les combattants ukrainiens avaient jusqu'à midi (09h00 GMT) pour déposer les armes et se rendre en échange de la vie sauve, a déclaré le ministère de la Défense.

"Tous ceux qui déposeront les armes ont la garantie de rester en vie", a-t-il promis.

Les autorités ukrainiennes n'ont pas réagi à cet ultimatum et Moscou n'a pas encore indiqué s'il avait été suivi d'effet.

Après son expiration, le ministère russe de la Défense a cependant demandé la "libération" des civils qui pourraient se trouver dans les sous-sols de l'usine, laissant supposer que le siège n'est pas terminé.

Les séparatistes prorusses du Donbass ont dit mardi matin avoir lancé l'assaut contre Azovstal, le président de la république autoproclamée de Donestk, Denis Pouchiline, souhaitant la "libérer" le plus rapidement possible.

Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, fidèle allié de Vladimir Poutine, a assuré que Marioupol serait entièrement conquise avant la fin de la journée.

L'armée russe ne relâche pas la pression sur les autres villes qu'elle assiège, notamment Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, où des tirs de roquettes ont détruit des bâtiments et fait au moins trois nouvelles victimes mardi, ont constaté des journalistes de Reuters.

"Ils saccagent toute la ville", a déclaré Fiodor Bondarenko, 79 ans, en regardant une ambulance emporter le corps d'un passant apparemment fauché par des éclats d'obus.

Les forces ukrainiennes ont lancé plusieurs contre-attaques ces derniers jours dans les environs de Kharkiv, cherchant à couper les colonnes avancées de l'armée russe de leurs bases arrière, comme elle l'avait fait avec succès le mois dernier dans la région de Kyiv.

Après l'échec de son raid éclair contre la capitale, l'armée russe a cependant changé de stratégie et semble désormais opter pour la progression "méthodique" décrite par Sergueï Choïgou, précédée d'intenses barrages d'artillerie, une tactique qu'elle a employé par le passé pour raser des villes entières, comme Grozny en Tchétchénie.

(Version française Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)

7 commentaires

  • 19 avril 22:39

    Ma plus grande joie serait que ZvR en paye la facture même s'il déteste l'occident..


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