L'armée ukrainienne dit s'être retirée d'une partie de Tchassiv Yar, dans le Donbass

information fournie par Reuters •04/07/2024 à 10:23

Les forces ukrainiennes se sont retirées d'une partie de Tchassiv Yar, une petite ville considérée par Kyiv et Moscou comme stratégique dans la région de Donetsk, a déclaré jeudi le porte-parole de l'armée à la télévision nationale.

Selon le porte-parole, Nazar Volochine, les soldats ukrainiens se sont retirés d'un quartier de l'est de la ville qui a été totalement rasé par les bombardements russes et où il leur était devenu impossible de s'abriter.

"Le commandement a décidé de se replier sur des positions plus protégées et mieux préparées mais même là, l'ennemi continue de mener des assauts," a-t-il ajouté.

Le ministère russe de la Défense avait dit mercredi que ses troupes avaient pris le contrôle d'un quartier de Tchassiv Yar, après des mois de siège.

La ville est située sur une colline à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Bakhmout, conquise l'an dernier par l'armée russe et les mercenaires du groupe Wagner au prix de lourdes pertes.

Aussi bien Moscou que Kyiv considèrent Tchassiv Yar comme un verrou qui bloque l'avancée des troupes russes vers Kramatorsk et Sloviansk, deux villes importantes de la région de Donetsk que la Russie ambitionne de conquérir.

L'armée russe grignote lentement le territoire de cette région du Donbass depuis la prise d'Avdiivka en février, ayant profité de la pénurie d'obus qui a handicapé l'armée ukrainienne pendant des mois faute d'accord au Congrès sur l'aide américaine et des difficultés de recrutement de Kyiv.

Les troupes de Moscou ont néanmoins subi de lourdes pertes, notamment en véhicules blindés, et la plupart de leurs attaques sont désormais menées quasi exclusivement par l'infanterie après des bombardements massifs des positions ukrainiennes, notamment à l'aide de bombes guidées de forte puissance larguées par les avions russes loin de la ligne de front.

(Rédigé par Anastasiia Malenko, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)