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L'Ukraine cible d'une série de frappes meurtrières russes sans précédent
information fournie par Reuters 10/10/2022 à 16:04

 (actualisé tout du long)
    par Max Hunder et Jonathan Landay
       KYIV, 10 octobre (Reuters) - La Russie a frappé lundi
plusieurs villes d'Ukraine dont la capitale Kyiv, ciblant à fois
des infrastructures stratégiques mais aussi des endroits
fréquentés par des civils, en représailles à l'explosion qui a
partiellement détruit le pont de Crimée samedi. 
        Selon un bilan diffusé par les services d'urgences
ukrainiens via Telegram, ces attaques ont fait au moins 11 morts
et une soixantaine de blessés, tandis que quatre régions (Lviv
et Ternopil dans l'ouest, Poltava et Soumy dans l'est) sont
depuis privées d'électricité.  
  
        L'approvisionnement en électricité est également
perturbé dans différentes zones, indique-t-on de même source. 
  
        A Kyiv, des missiles de croisière ont frappé des lieux
publics fréquentés comme des carrefours routiers, des parcs et
des sites touristiques du centre-ville, des frappes d'une
intensité sans précédent y compris lors de l'offensive des
troupes russes dirigée contre la capitale ukrainienne au début
de la guerre il y a plus de sept mois. 
    Des explosions ont également été entendues à Lviv, Ternopil
et Jytomyr, dans l'ouest de l'Ukraine, à Dnipro et Kremenchuk,
dans le centre du pays, à Zaporijjia dans le sud ainsi qu'à
Kharkiv dans l'est du pays.    
        Le président russe Vladimir Poutine a déclaré dans une
intervention télévisée avoir ordonné une série "massive" de
frappes de missiles à longue portée ciblant des infrastructures
énergétiques, militaires et de communication ukrainiennes en
réponse à ce qu'il a qualifié d'attaques terroristes
ukrainiennes, dont celle de samedi contre le pont reliant la
péninsule ukrainienne annexée de Crimée à la Russie, qui n'a pas
été revendiquée. 
  
        "Le régime de Kyiv, avec ses actions, s'est placé au
même niveau que les organisations terroristes internationales.
Comme les groupes les plus détestables. Il est tout simplement
impossible de laisser de tels actes sans réponse", a déclaré
Vladimir Poutine, en prévenant que Moscou riposterait sévèrement
à de futures attaques dirigées contre la Russie. 
  
        ESCALADE BIÉLORUSSE
  
        De son côté, le président ukrainien Volodimir Zelensky a
déclaré que les frappes russes, ainsi que le moment auquel elles
ont eu lieu - en pleine heure de pointe - avaient été
délibérément décidées pour faire des victimes ukrainiennes et
détruire le réseau électrique du pays.
  
        "Ils essaient de nous détruire et de nous effacer de la
surface de la terre", a-t-il déclaré dans un message vidéo.    
En milieu de matinée, le ministère ukrainien de la Défense
faisait déjà état de 81 missiles de croisière lancés par la
Russie, dont 43 ont pu être interceptés par les défenses
aériennes ukrainiennes.
    Le Premier ministre ukrainien, Denis Chmigal, a fait savoir
qu'au total, 11 infrastructures majeures avaient été touchées
par ces frappes dans huit régions distinctes, privant de larges
pans du territoire d'électricité ou d'eau. Il a promis que les
services seraient rétablis le plus vite possible. 
    "La seule tactique de Poutine est la terreur sur les villes
ukrainiennes pacifiques, mais il ne brisera pas l'Ukraine. C'est
aussi sa réponse à ceux qui veulent parler de paix avec lui :
Poutine est un terroriste qui parle avec des missiles", a écrit
sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères,
Dmitro Kouleba.
    Ces frappes russes sur différentes localités ukrainiennes
ont suscité des condamnations internationales, notamment de la
part de la France.  nL8N31B24A
        Les dirigeants des pays du Groupe des Sept (G7) doivent
par ailleurs s'entretenir mardi par téléphone avec Volodimir
Zelensky à ce sujet.  nL8N31B24A        
    Au-delà de cette série de frappes, un autre signe
d'accentuation des tensions sur le terrain est venu de
Biélorussie. 
        Le président Alexandre Loukachenko, proche allié de
Vladimir Poutine, a annoncé lundi le prochain déploiement d'une
force militaire conjointe russo-biélorusse dans le sud de la
Biélorussie, au nord de l'Ukraine, alors que selon lui les
autorités de Kyiv et leurs alliés occidentaux planifient des
attaques contre son pays. 
  
        Dans ce contexte, deux ONG humanitaires - le Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) et Conseil norvégien pour
les réfugiés (CNR) - ont décidé de suspendre temporairement
leurs opérations en Ukraine, pour limiter les risques sur la
sécurité de leurs employés.  nL6N31B06Q  
  
 (Reportage Jonathan Landay et Max Hunder à Kyiv; Sergiy Chaly à
Zaporijjia, Emma Farge à Genève et les bureaux de Reuters ;
version française Nicolas Delame, Laetitia Volga et Myriam
Rivet, édité par Kate Entringer)
 

3 commentaires

  • 10 octobre 17:04

    Ils ont aussi prévu de faire un timbre pour ça???


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