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La BCE pourrait baisser ses taux jusqu'à un niveau proche de 2% "d'ici l'été" (gouverneur Banque de France)
information fournie par Boursorama avec AFP 08/01/2025 à 19:31

François Villeroy de Galhau à Stresa, en Italie, le 24 mai 2024. ( AFP / GABRIEL BOUYS )

François Villeroy de Galhau à Stresa, en Italie, le 24 mai 2024. ( AFP / GABRIEL BOUYS )

La Banque centrale européenne (BCE), qui a engagé un juin une baisse de ses taux directeurs, pourrait les abaisser jusqu'à un niveau proche de 2% "d'ici l'été prochain" grâce au recul de l'inflation, a déclaré mercredi le gouverneur de la Banque de France.

"À 3%, notre taux directeur est nettement inférieur à ceux de la Fed américaine et de la Banque d'Angleterre. Mais il est encore significativement au-dessus du taux neutre, qui marque la frontière entre une politique restrictive et une politique accommodante", a déclaré François Villeroy de Galhau en présentant ses voeux.

Ce taux neutre est "en moyenne proche de 2% en zone euro", a-t-il précisé, citant des estimations de la BCE. En décembre, il le situait "dans une fourchette entre 1,7 et 2,5%".

"Si le recul de l'inflation se confirme au cours des prochains trimestres comme nous le prévoyons, le bon sens est que nous allions sans ralentir le rythme vers ce taux neutre d'ici l’été prochain", a-t-il souligné.

"Ceci favorisera le bon financement de l'économie, et le repli du taux d'épargne des ménages. Le secteur de l'immobilier en bénéficiera dans son redémarrage progressif", a-t-il estimé.

La hausse des prix dans la zone euro s'est très nettement calmée depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022, quand les tarifs de l'énergie flambaient dans le contexte notamment de la guerre en Ukraine.

En décembre, l'inflation en zone euro a toutefois marqué à nouveau rebondi, à 2,4% sur un an, alimenté par une légère poussée des tarifs de l'énergie.

Après des mois de reflux, la hausse des prix à la consommation avait atteint en septembre son niveau le plus bas en trois ans et demi, à 1,7%, avant de remonter en octobre à 2%.

"Cette légère remontée de décembre était attendue, et ne remet pas en cause notre victoire en cours contre l'inflation", a rassuré le gouverneur de la Banque de France.

Cette tendance à la diminution de l'inflation depuis son pic, malgré des soubresauts, a permis à la BCE de baisser ses taux d'intérêt à quatre reprises depuis juin, ramenant de 4% à 3% son principal taux directeur.

Ce cycle succède à une période de resserrement monétaire drastique pour faire face à l'inflation élevée.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a également tenu des propos rassurants concernant l'inflation le 1er janvier, soulignant "des progrès significatifs en 2024". "Nous espérons que 2025 sera l'année où nous atteindrons l'objectif prévu et planifié dans notre stratégie", soit la fameuse cible d'inflation de 2%, a-t-elle souligné.

3 commentaires

  • 01:02

    l'inflation était due à la crise des prix de l'énergie. Il est évident que la hausse des taux par la BCE n'est absolument pour rien dans leur retour à la normale. Cette hausse des taux n'a eu que pour effet d'étouffer la croissance et de plomber l'immobilier. Bravo Lagarde et les ayatollahs de la dette publique


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