Corsair "accueille sereinement" la décision de la Commission européenne d'étendre à deux nouveaux points son enquête ouverte il y a plus d'un an sur le plan de restructuration modifié de la compagnie aérienne française, a-t-elle indiqué vendredi.

( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
"Corsair accueille sereinement cette phase d'analyse approfondie, qui ne constitue ni une nouvelle procédure, ni une prise de position sur le fond du dossier et reste mobilisée pour fournir les éclairages attendus", détaille-t-elle dans un communiqué.
Dans une décision rendue publique jeudi, Bruxelles demande à la France des explications notamment sur "des aides illégales octroyées à Corsair pour un montant de 32,4 millions d'euros" et sur une potentielle "violation de l'obligation de limiter la flotte de Corsair à neuf" avions pendant sa période de restructuration.
En décembre 2020, dans le contexte de la crise du Covid, Bruxelles avait approuvé un plan de restructuration de la compagnie en difficulté, assorti de mesures de soutien de l'Etat français pour un montant total de 136,9 millions d'euros.
Mais fin 2023, la France avait présenté à la Commission des modifications à ce plan, qui comprennent "des ajustements des instruments de financement existants ainsi que des incitations fiscales supplémentaires".
En février 2024, Bruxelles avait annoncé l'ouverture d'une enquête approfondie sur ce plan de restructuration modifié, afin de déterminer s'il respectait les règles de l'Union européenne en matière d'aides d'Etat.
L'octroi d'aides publiques dans l'UE est strictement encadré afin de préserver les règles de concurrence équitables au sein du marché unique.
La France a un mois pour répondre à Bruxelles sur les points soulevés dans sa dernière requête.
"La position de Corsair, soutenue par les autorités françaises, est qu’elle a parfaitement respecté ses engagements au titre du plafonnement de sa capacité", a indiqué la compagnie à l'AFP.
La compagnie compte un millier de salariés. Ses long-courriers, récemment renouvelés, desservent principalement l'océan Indien, les Antilles, ainsi que Bamako, Abidjan et Cotonou en Afrique, depuis Paris et d'autres villes françaises.
Après plusieurs années déficitaires, la compagnie aérienne a affiché un bénéfice d'exploitation de 3 millions d'euros sur l'exercice 2023/24 (clos le 30 septembre) et un bénéfice net de 1,1 million.
Sur les six premiers mois de l'exercice en cours, elle est également bénéficiaire "de façon significative", a indiqué Corsair à l'AFP.
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