(Actualisé avec détails, contexte)
La France va se donner un mois à six semaines pour réexaminer la totalité des accords conclus en 1968 avec l'Algérie, a annoncé mercredi le Premier ministre François Bayrou, à l'issue du Comité interministériel de contrôle de l'immigration (Cici).
Ce Cici intervient après
une attaque
au couteau qui a fait un mort et trois blessés à Mulhouse (Haut-Rhin) samedi, commise par un ressortissant algérien sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Selon François Bayrou, ce ressortissant a été présenté à la réadmission en Algérie 14 fois a été refusé à chaque fois.
"Pour nous, il est absolument inacceptable que cette situation perdure, ce qui signifie que la France va demander au gouvernement algérien que soit réexaminé la totalité des accords et la manière dont ces accords sont exécutés", a indiqué le Premier ministre aux journalistes.
"Et pendant ce temps va être présenté au gouvernement algérien une liste d’urgence de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons particulièrement sensibles."
Le gouvernement français, a ajouté François Bayrou, souhaite trouver des voies pour que les accords avec l'Algérie "soient respectés" sinon "les avantages particuliers qui sont consentis au terme de ces accords devront être remis en cause".
Il a également assuré ne pas vouloir entrer en crise avec les autorités algériennes mais un "retour à la situation à laquelle s'était engagé et le gouvernement français et le gouvernement algérien".
Le Premier ministre a par ailleurs évoqué la situation de l'écrivain franco-algérien de 75 ans Boualem Sansal, incarcéré en Algérie et dont la France réclame la libération.
"Boualem Sansal est aussi une des victimes de cette absence de respect des accords", a fait valoir François Bayrou.
(Rédigé par Zhifan Liu et Kate Entringer, édité par Augustin Turpin)
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