La société britannique AOG Technics est soupçonnée d'avoir truqué des documents de certification accompagnant des pièces à l'origine inconnue pour la maintenance des moteurs CFM56, qui équipent d'appareils de Boeing et Airbus. L'ampleur de la fraude reste encore à déterminer.

Le moteur CFM56 équipe notamment Airbus A320 et Boeing 737NG (illustration) ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
La falsification de documents de certification de pièces de moteurs dont est soupçonnée la société britannique AOG Technics au dépens de CFM International concerne "à date" une centaine de moteurs d'avions, a affirmé vendredi 22 septembre le directeur général de Safran Olivier Andriès.
"A la date d'aujourd'hui une centaine de moteurs (96) ont été identifiés avec des pièces d'AOG Technics", a confié M. Andriès devant l'Association des journalistes de la presse aéronautique (AJPAE).
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Les moteurs concernés sont de type CFM56, produits par CFM International, coentreprise entre le français Safran et l'américain GE. Ces moteurs équipent aussi bien les Airbus A320 que les Boeing 737 NG et ont été produits à 34.000 exemplaires en une trentaine d'années.
Les pièces concernées sont de différents types, posant un risque potentiel pour la sécurité. "A ma connaissance, il n'y a pas de pièces à durée de vie limite, qui sont les plus critiques, mais on n'a pas encore identifié l'ensemble de la population" , a précisé le patron de Safran.
L'alerte a été donnée au cours de l'été par un atelier de maintenance de moteurs. CFM a alors alerté les autorités de régulation, la FFA américaine et l'EASA européenne qui ont ouvert une enquête et demandé à toutes les compagnies aériennes de vérifier si certaines pièces leur avaient été livrées par AOG Technics, société de droit britannique.
"Nous CFM ne connaissions pas AOG Technics", a affirmé Olivier Andriès, rappelant que de nombreux acteurs vendaient des pièces d'occasion aux ateliers de maintenance, toutes dotées de documents de certification attestant de leur provenance.
Safran a saisi la justice britannique qui a donné mercredi 14 jours à AOG Technics pour remettre la liste de toutes les pièces de CFM56 achetées et vendues par la société ainsi que la documentation associée.
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