
( AFP / THOMAS SAMSON )
Le distributeur nordiste Auchan, enseigne de la galaxie Mulliez, a convoqué les comités sociaux et économiques (CSE) de plusieurs de ses entités en région lilloise pour un "point sur la situation de l'entreprise et ses projets", a appris l'AFP mercredi, confirmant une information de La Lettre.
Les représentants du personnel de plusieurs entités du groupe, dont Auchan exploitation, "sont convoqués à un CCSE extraordinaire le mardi 5 novembre à partir de 9h00", a indiqué à l'AFP une source syndicale ayant requis l'anonymat, avec à l'ordre du jour un "point sur la situation de l'entreprise et ses projets".
La direction du distributeur a confirmé à l'AFP la convocation des CSE, sans plus de commentaire.
Le pionnier du format des hypermarchés, aujourd'hui plus contesté, enchaîne les exercices économiques difficiles et sa holding Elo Groupe a annoncé en juillet une perte nette de près d'un milliard d'euros sur les six premiers mois de 2024.
En 2023, Elo qui employait au 30 septembre 155.000 personnes dans le monde dont 64.400 en France, avait annoncé une perte nette de 379 millions d'euros et des ventes en recul de 1,7% à 32,9 milliards d'euros, alors que l'inflation avait dopé les ventes de la plupart des concurrents de la grande distribution.
En France, Auchan est le 5e distributeur avec un peu plus de 9% du marché, loin du trio de tête E.Leclerc (24,1%), Carrefour (21,4%) et Mousquetaires/Intermarché (17,4%) et derrière Coopérative U (12,2%), selon l'institut Kantar.
Le distributeur s'est récemment allié avec ses concurrents Intermarché et Casino pour mutualiser les achats des denrées qu'ils vendent ensuite dans les rayons de leurs magasins, pour une durée inhabituellement longue de dix ans.
Cette mutualisation, ainsi que l'objectif annoncé par la direction de réduire la surface commerciale d'environ un tiers de ses hypermarchés "dans tous ses pays européens" hors Russie, soit à terme une "réduction moyenne de 25% des surfaces de vente", ont suscité l'inquiétude des organisations syndicales ces derniers mois.
Les plus grands magasins ont des coûts fixes plus importants et sont globalement moins prisés des consommateurs, nécessitant "un effort plus important, pour s'y rendre et pour y faire les courses", expliquait en juillet le spécialiste du secteur Olivier Dauvers.
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