Le gouvernement britannique, lancé dans une croisade pour réduire la "bureaucratie", va annoncer lundi ses plans d'allègement des formalités administratives pour les entreprises, dans le but de stimuler une croissance économique à la peine.

( POOL / YUI MOK )
La ministre des Finances Rachel Reeves a convoqué à Downing Street plusieurs organismes de régulation du secteur financier ou environnemental, exposés à des réorganisations et appelés à assouplir certaines réglementations.
Cette réunion intervient quelques jours après l'annonce de la suppression du NHS England, qui gérait les services du système de santé en Angleterre. Celle-ci permettra d'économiser "des centaines de millions de livres par an", a indiqué le Premier ministre Keir Starmer, mais entraînera aussi la suppression de milliers de postes.
Parmi les huit organismes reçus lundi figurent l'Agence pour l'environnement ou encore l'autorité britannique des marchés (FCA).
"En réduisant la bureaucratie et en créant un système plus efficace, nous stimulerons l'investissement, créerons des emplois et mettrons plus d'argent dans les poches des travailleurs", a déclaré Rachel Reeves dans un communiqué.
Son objectif est de "réduire d'un quart le coût des formalités administratives des entreprises", sans échéance précise, avec une soixantaine de mesures très variées.
Elles doivent permettre, par exemple, d'accélérer la mise sur le marché de nouveaux médicaments, ou de tester plus facilement la livraison par drone.
Des directives environnementales sur la protection des habitats des chauves-souris vont être "simplifiées", pour éviter de "bloquer la construction de nouveaux logements et infrastructures essentielles".
Après le NHS England, d'autres régulateurs du secteur médical vont être supprimés dans les prochains mois, a indiqué dimanche sur la chaîne Sky News le ministre de la Santé, Wes Streeting.
Le gouvernement travailliste de Keir Starmer a fait de la croissance sa priorité, mais celle-ci ne décolle pas depuis son arrivée au pouvoir en juillet. Elle s'affiche en recul de 0,1% en janvier, selon les chiffres publiés vendredi.
L'exécutif devrait faire cette semaine des annonces redoutées sur de potentielles coupes drastiques dans les dépenses de l'Etat.
Dans un article paru jeudi dans le Telegraph, le Premier ministre avait fustigé la "frilosité" et "la mollesse" de l'administration britannique.
Plusieurs syndicats l'ont exhorté à ne pas adopter la "rhétorique incendiaire" du milliardaire Elon Musk, à la tête de la commission américaine pour l'efficacité gouvernementale (Doge).
Proche du président américain Donald Trump, ce dernier a lancé en quelques semaines le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales aux Etats-Unis.
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