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Le groupe minier Orano sceptique sur un redémarrage rapide de sa mine d'uranium au Niger
information fournie par Boursorama avec AFP 19/02/2025 à 14:02

( AFP / LOU BENOIST )

( AFP / LOU BENOIST )

Le groupe français spécialiste du combustible nucléaire Orano estime que le redémarrage du site de production d'uranium de sa filiale au Niger Somaïr, à l'arrêt en raison de son bras de fer avec la junte au pouvoir, sera "très long".

Fin 2024, le groupe a acté la perte du contrôle opérationnel de ses filiales minières au Niger (Somaïr, Cominak et Imouraren) et les a donc sorties de ses comptes à partir du 1er décembre.

Cette situation est liée à "l'ingérence des autorités nigériennes dans la gouvernance et le contrôle des opérations" de ces filiales respectivement détenues par Orano à 63,5%, 69% et 63,5%, a souligné le groupe à l'occasion de la publication mercredi de ses résultats annuels.

Orano exploite depuis 1971 de l'uranium dans le nord du Niger mais seul le site de la Somaïr qui regroupe une mine et l'usine de production de concentré d'uranium était encore actif, après la fermeture de la Compagnie des mines d'Akokan (Cominak) en 2021.

La Somaïr se trouve aujourd'hui "virtuellement en faillite" et n'"a plus de revenus" pour redémarrer l'activité et payer ses fournisseurs et les salaires de quelques 780 collaborateurs, a expliqué le directeur général d'Orano Nicolas Maes à des journalistes mardi.

La raison: une quantité d'environ 1.300 tonnes de concentré d'uranium est toujours bloquée sur le site, pour une valeur marchande de 250 millions d'euros et "les autorités ne l'autorisent pas à être expédiée et exportée", selon Nicolas Maes.

Selon lui, si les conditions sont réunies, le redémarrage du site qui a une vingtaine années de réserves devant lui sera "très long" et pourrait prendre "presque deux ans".

"Il n'y a aucun canal de communication avec les autorités depuis le coup d'Etat" militaire en juillet 2023, "un refus systématique de dialogue", a-t-il ajouté, en déplorant un "drame humain et financier".

Le régime militaire au pouvoir à Niamey, qui a fait de la souveraineté un de ses mantras, a répété qu'il souhaitait revoir en profondeur le système d'exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères. En juin, il a retiré à Orano le permis d'exploitation du méga gisement d'Imouraren.

2 commentaires

  • 19 février 15:10

    Ne vous en faites pas: Les Chinois sont sur le coup.


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