par Philip Pullella
OULAN-BATOR, 3 septembre (Reuters) - Le pape François a appelé dimanche toutes les religions à vivre dans l'harmonie et à rejeter le fondamentalisme idéologique duquel naît la violence.
François s'exprimait à l'issue d'une réunion organisée à Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie, lors de laquelle il a rencontré dix chefs religieux.
Le voyage de François a pour but premier de lui permettre de rencontrer les quelque 1.450 membres de la minorité catholique de Mongolie. Le pape doit prononcer plus tard dans la journée une messe pour ces adeptes.
François a assuré samedi que les gouvernements n'avaient rien à craindre de l'Eglise catholique, qui n'a pas de visées politiques, un message à peine voilé adressé à la Chine voisine.
Depuis le début de son voyage, le souverain pontife a salué la liberté de religion en Mongolie.
"Les religions appellent à offrir cette harmonie au monde que le progrès technologique seul ne peut apporter", a dit François après avoir écouté les chefs religieux représentant les bouddhistes de Mongolie, les musulmans, les évangéliques, les juifs, les orthodoxes, les mormons, les hindous, les shintos, les baha'is et les chamans.
"Mes frères et soeurs, nous nous réunissons aujourd'hui comme humbles héritiers d'anciennes sagesses. Par cette rencontre, nous souhaitons partager le grand trésor que nous avons reçu afin d'enrichir une humanité si souvent égarée par la recherche du profit et du confort matériel", a-t-il déclaré.
Le pape a réaffirmé dimanche qu'il attachait une grande importance au "dialogue oecuménique, interreligieux et culturel", précisant que le dialoguer ne signifiait pas "ignorer les différences" mais rechercher la compréhension et l'enrichissement.
Il a condamné "l'étroitesse (d'esprit), les injonctions unilatérales, le fondamentalisme et la contrainte idéologique", estimant qu'ils détruisent la fraternité, alimentent las tensions et compromettent la paix.
"Il ne peut y avoir aucun amalgame entre croyances religieuses et violence, entre sainteté et oppression, entre traditions religieuses et sectarisme", a dit le pape François.
(Reportage Philip Pullella; version française Camille Raynaud)
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