( AFP / LOIC VENANCE )
Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a promis aux syndicats plusieurs mesures de rémunération additionnelles jeudi afin d'apaiser le climat social au sein du groupe à une semaine d'un appel à la grève des contrôleurs.
"J'ai décidé le versement complémentaire de 400 euros pour reconnaître le travail des cheminots", a annoncé le patron du groupe public. Cette prime exceptionnelle, qui sera versée en mars, s'ajoute à une autre de 400 euros déjà versée en décembre "en contrepartie des résultats satisfaisants attendus en 2023", a-t-il précisé.
L'entreprise ferroviaire va aussi revaloriser "l'indemnité de résidence" versée aux cheminots habitant là où le marché immobilier est en tension, comme en Ile-de-France ou dans les zones frontalières.
En Ile-de-France, elle sera de minimum 100 euros par mois. Cette mesure "concernera 77.000 cheminots", a indiqué M. Farandou.
Enfin, 3.000 promotions additionnelles vont être octroyées pour "un gain de rémunération entre 2% et 4%" pour les cheminots concernés.
A ces mesures de pouvoir d'achat, le PDG de la SNCF a ajouté le recrutement de "1.000 CDI supplémentaires en plus des 7.300 déjà prévus", dont 200 chefs de bord, qui menacent de faire grève le week-end du 17-18 février.
Concernant cette grève, "les engagements pris en décembre 2022 (...) ont été tenus", a rappelé Jean-Pierre Farandou. Les annonces du jour "doivent permettre la levée des préavis, éviter le conflit et permettre aux Français de partir en vacances", a-t-il insisté.
Les trois syndicats — CGT-Cheminots, Sud-Rail et CFDT-Cheminots — ayant appelé à la grève estiment que les mesures promises en 2022 tardent à être déployées, comme par exemple la présence de deux chefs de bord dans chaque TGV.
Le dispositif "deux agents par rame est en place à 87%, ce sera 92% fin 2024 et 100% en 2025", a répondu M. Farandou.
"On a une situation qui est tendue dans l'entreprise et une direction qui tente d'en prendre un peu la mesure. On ne peut que le saluer, mais ce n'est pas suffisant", a réagi auprès de l'AFP le président de la CGT-Cheminots, Thierry Nier.
Concernant la grève des contrôleurs, s'il salue la "prise de conscience" de la direction, "les agents auront à mesurer si ce qui est proposé correspond à leurs attentes ou non" avant de lever le préavis, a-t-il ajouté.
La CFDT-Cheminots a elle salué les promesses d'embauche nouvelles, mais attend de consulter ses adhérents avant de se prononcer sur la levée du préavis également.
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