Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le PM japonais Fumio Kishida en visite en Corée du Sud
information fournie par Reuters 07/05/2023 à 16:12

 (Actualisé avec rencontre, détails, commentaires)
       TOKYO/SEOUL, 7 mai (Reuters) - Le Premier ministre
japonais Fumio Kishida a rencontré dimanche en Corée du Sud le
président sud-coréen Yoon Suk-yeol, alors que les deux
dirigeants cherchent à renforcer les relations entre leurs deux
pays.
    Ce déplacement à Séoul, le premier effectué par un dirigeant
japonais en 12 ans, intervient après le voyage à Tokyo du
président sud-coréen au mois de mars.
    Des contentieux historiques liés à l'occupation japonaise de
la péninsule coréenne opposent encore les deux pays, notamment
concernant des îlots rocheux que le Japon et la Corée du Sud se
disputent, et la question des "femmes de réconfort", des
Coréennes contraintes à travailler dans des maisons closes
établies pour les soldats de l'armée et de la marine impériales
japonaises durant la Seconde Guerre mondiale.
    Fumio Kishida n'a pas présenté de nouvelles excuses
concernant cette période tandis qu'il s'adressait aux
journalistes après son entretien avec le président sud-coréen,
mais il a déclaré que son gouvernement héritait de la position
des administrations précédentes, dont certaines avaient présenté
des excuses.
    "Personnellement, mon coeur saigne lorsque je pense aux
nombreuses personnes qui ont enduré des souffrances et des
peines terribles dans les circonstances difficiles de l'époque",
a-t-il déclaré.
    Les questions historiques non résolues ne doivent pas
signifier qu'aucune mesure ne pouvait être prise pour
approfondir les liens, a déclaré de son côté Yoon Suk-yeol. 
        L'engagement des dirigeants à renforcer la coopération a
été salué par les États-Unis, qui y voient un moyen de mieux
faire face aux menaces de la Corée du Nord et à la concurrence
de la Chine.
  
        "La coopération et la coordination entre la Corée du Sud
et le Japon sont essentielles non seulement pour les intérêts
communs des deux pays, mais aussi pour la paix et la prospérité
dans le monde", a déclaré le président sud-coréen dans son
discours d'ouverture. 
  
        Cependant, le principal parti d'opposition sud-coréen,
le Parti démocrate, a accusé Yoon Suk-yeol de soumission et a
critiqué son "oubli de l'histoire" et son engagement dans une
"diplomatie de l'humiliation".
  
        "Pourquoi la condition préalable au rétablissement de la
diplomatie bilatérale devrait-elle être de renoncer à notre
histoire ?", a déclaré le porte-parole du parti, Kang Sun-woo,
lors d'une réunion d'information, a rapporté l'agence de presse
Yonhap.
  
        
  
        SÉCURITÉ ET COOPÉRATION ÉCONOMIQUE
  
        Les discussions entre les deux alliés des États-Unis se
sont concentrées sur la coopération en matière de sécurité face
aux menaces nucléaires de la Corée du Nord, et également sur les
intérêts américains dans la région, a déclaré Shin-wha Lee,
professeure de relations internationales à l'université de
Corée, basée à Séoul.
  
        "Leurs capacités militaires et économiques sont
essentielles pour promouvoir la coopération multilatérale en
matière de sécurité régionale, et de mauvaises relations entre
les deux pays pourraient entraver les objectifs des États-Unis",
a-t-elle commenté. 
  
        Fumio Kishida a précisé que les deux dirigeants on
discuté des relations bilatérales ainsi que des questions
régionales et internationales, et notamment de la Corée du Nord.
  
        Le Premier ministre japonais a ajouté qu'il avait
accepté que des experts sud-coréens inspectent le projet de
déversement dans l'océan de l'eau contaminée de la centrale
nucléaire Fukushima, qui a suscité la controverse en raison des
effets possibles sur l'environnement.
  
        Il a également invité Yoon Suk-yeol à participer au
sommet du G7 qui se tiendra au Japon à la fin du mois ainsi qu'à
des discussions trilatérales avec les États-Unis en marge de ce
sommet.
  
        Si Yoon Suk-yeol et Fumio Kishida n'ont pas évoqué les
points de friction avec la Chine, ils ont en revanche parlé de
valeurs communes en matière de droits de l'homme, d'État de
droit et de liberté et d'ouverture dans la région
indo-pacifique, a rapporté Leif-Eric Easley, professeur à
l'université Ewha de Séoul. 
  
        "Cela suggère que Séoul et Tokyo sont de plus en plus
sur la même longueur d'onde en ce qui concerne le renforcement
de la sécurité de la chaîne d'approvisionnement, la résistance à
la coercition économique et la dissuasion de l'utilisation
unilatérale de la force en Asie", a-t-il dit. 
  

 (Reportage Choonsik Yoo, Seoyun Kang, Josh Smith et Hyonhee
Shin à Séoul, Sakura Murakami à Tokyo et David Brunnstrom à
Washington; version française Camille Raynaud et Kate Entringer)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer