Près de la moitié des cadres qui recherchent un nouveau poste le font avec l'idée d'obtenir plus d'argent, selon le dernier baromètre de l'Apec.
La Défense, le 16 septembre 2021. ( AFP / THOMAS SAMSON )
Partir pour gagner plus, tel pourrait être le dicton des cadres. En effet, selon le dernier baromètre de l'Apec (Agence pour l'emploi des cadres) pour le quatrième trimestre publié jeudi 9 novembre, ces derniers profitent, ou espèrent profiter, d'un marché de l'emploi qui leur est jusqu'à aujourd'hui favorable pour obtenir une meilleure rémunération.
Alors que 49% des cadres en poste jugent qu’il leur serait facile de retrouver un emploi équivalent s’ils devaient changer d’entreprise (+2 pts par rapport à septembre 2022), 37% ont l'intention de le faire au cours des 12 prochains mois (stable par rapport à septembre 2022). Et la rémunération est le principal argument qui motive les envies d'ailleurs , avec 48% des personnes interrogées qui le mettent en avant, soit cinq points de plus qu'en 2022 et huit points de plus qu'en 2021, loin devant la recherche de meilleures conditions de travail (32%), de meilleures perspectives d’évolution (29%), ou de missions plus intéressantes (27%).
Une augmentation significative qu'il faut relier à la crise inflationniste, 69% des cadres interrogés se disant inquiets de l'évolution de leur pouvoir d'achat, contre 65% l'an dernier.
Les cadres confiants sur une meilleure rémunération...
Selon cette étude, 44% des cadres estiment qu’ils pourraient gagner au moins 5% de plus s’ils changeaient d’entreprise pour un poste équivalent , soit 15 points de plus par rapport au 4e trimestre 2022.
Les moins de 35 ans sont encore plus optimistes, puisque 51%, soit 13 points de plus que l'an passé, sont persuadés de pouvoir obtenir une rémunération plus élevée en changeant d’entreprise.
... mais jusqu'à quand ?
Reste à savoir si le contexte leur sera profitable encore longtemps. Le ralentissement des intentions de recrutement de cadres se confirme , avec 123.200 offres d'emplois publiées au 3e trimestre 2023, soit 13% de moins qu’au 3e trimestre 2022. Un chiffre en baisse pour le troisième trimestre consécutif.
Ainsi, 10% des entreprises prévoyaient en septembre de recruter au moins un cadre au cours des trois prochains mois, contre 12% en juin, 14% en décembre 2022 ou 10% en septembre 2020, détaille l'étude. " Même si l'on reste au-dessus du niveau d'avant-crise, on s'en rapproche" , a pointé le directeur général de l'Apec, Gilles Gateau lors d'un point de presse. On ne parle toutefois que d'un ralentissement et "on n'est pas en train de basculer dans une destruction des emplois (de cadre) ", a-t-il toutefois ajouté.
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