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Les droits de douane de Trump vont augmenter l'incertitude économique, selon Villeroy
information fournie par Reuters 03/02/2025 à 10:19

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau

Les droits de douane imposés par le président américain, Donald Trump, à l'encontre du Mexique et du Canada vont accroître l'incertitude économique, a déclaré lundi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

"Il y a eu une décision très préoccupante ce week-end, qu'il faut bien dire, qui accroît l'incertitude, c'est la décision américaine d'imposer des droits de douane très brutaux, très élevés sur ses deux voisins que sont le Canada et le Mexique", a déclaré François Villeroy de Galhau sur franceinfo.

"C'est une décision qui a des conséquences négatives, d'abord pour l'économie américaine (...) Cela va désorganiser par exemple l'industrie automobile aux Etats-Unis. Donc, c'est mauvais aussi pour la croissance américaine", a-t-il ajouté.

"Je crois que le protectionnisme, il faut appeler les choses par leur nom, on peut avoir l'impression au début que c'est agréable parce que ça protège votre économie, mais l'expérience, toujours et partout, c'est qu'in fine, tout le monde est perdant", a-t-il mis en garde.

Donald Trump a fait savoir qu'il s'entretiendrait ce lundi avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau et la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, alors que doivent entrer en vigueur mardi des droits de douane de 25% sur les importations en provenance du Canada et du Mexique.

Prié de dire si l'Union européenne doit répondre à d'éventuels droits de douane de la part des Etats-Unis, François Villeroy de Galhau a invité à la prudence sans pour autant exclure des mesures de représailles.

"Il ne faut pas exclure une réplique parce qu'il ne faut pas être naïf ou désarmé, mais je crois que le coeur de la réponse européenne c'est de muscler davantage notre économie: innover plus vite (...), intégrer plus le marché unique (...) et investir mieux", a-t-il dit.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)

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