
( AFP / JEFF PACHOUD )
L'essor de la téléconsultation en France dope les ventes du groupe médical suédois Kry Livi, selon le groupe qui vient de publier ses résultats annuels.
Le chiffre d'affaires en France a progressé de 56% en 2023 à 25,5 millions d'euros, faisant de l'Hexagone le deuxième marché de Kry Livi, derrière la Suède mais devant le Royaume-Uni et la Norvège, les autres points d'ancrage de la société.
La France représente aujourd'hui "de 15 à 20%" du chiffre d'affaires total du groupe, a indiqué dans un entretien à l'AFP Kalle Conneryd Lundgren, le directeur des opérations du groupe.
"Dans beaucoup de pays européens, mais sans doute spécialement en France, il y a une inégalité devant les soins, avec beaucoup de patients qui vivent éloignés dans des +déserts médicaux+", a-t-il commenté.
Kry Livi réalise aujourd'hui, avec ses médecins français, "de 80 à 100.000" téléconsultations par mois, a-t-il précisé.
Créé en Suède en 2015 comme une plateforme de téléconsultation exclusivement numérique, Kry a ensuite racheté des dizaines de centres de santé pour avoir une double présence, physique et numérique, dont il veut faire sa marque de fabrique.
En France le groupe compte deux centres de santé à Paris et à Saint-Denis, et prévoit de créer ou racheter d'autres centres dans les années à venir.
"Nous prévoyons d'avoir, comme dans les pays nordiques, une organisation qui est d'abord numérique mais qui est aussi physique quand c'est nécessaire", a déclaré Kalle Conneryd Lundgren.
"Nous regardons les opportunités" pour avoir des centres de santé, qu'il s'agisse de création pure ou de rachat, a-t-il indiqué.
Le groupe de 1.800 salariés a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires en hausse de près de 12% à 2,2 milliards de couronnes suédoises (188 millions d'euros), selon son rapport annuel.
L'ex start-up a réduit ses pertes, mais n'est pas encore à l'équilibre, avec une perte opérationnelle en nette amélioration, mais représentant encore 31,5% du chiffre d'affaires.
Kry Livi continue d'investir de manière importante dans le numérique et l'intelligence artificielle, pour diminuer les coûts de ses consultations, a expliqué M. Conneryd Lundgren.
Les outils utilisant l'intelligence artificielle — rédaction automatique des ordonnances ou des comptes rendus de consultation par exemple — "ont permis de réduire les coûts administratifs de près de 30% en France et dans les pays nordiques", a-t-il affirmé.
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