
Le ministre français de l'Économie, des Finances, de l'Industrie et de la Sécurité numérique, Eric Lombard, quitte le Palais de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, à Paris, France
Les chefs d'entreprises, qui ont dénoncé récemment l’excès de réglementation en Europe sur fonds de guerre commerciale avec les Etats-Unis, doivent travailler avec les Etats de l'Union européenne (UE), a déclaré le ministre français de l'Economie et des Finances Éric lombard, dans un entretien accordé à la Tribune dimanche.
Le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane supplémentaires sur les importations d'acier et de voitures aux Etats-Unis, ainsi que des droits de douane réciproques ramenés pour 90 jours à 10%, un taux présenté comme "plancher", à l'échelle mondiale, à l'exception notable de la Chine.
"Nous sommes dans une bataille qui vise en réalité à nous affaiblir. Nous devons protéger le modèle européen", a déclaré le ministre de l'Economie dans l'entretien publié samedi soir, en appelant "au patriotisme des chefs d’entreprise".
"Ils doivent travailler avec les États pour que cette bataille soit gagnée. Si elle était perdue, peut-être que telle ou telle entreprise en tirerait profit à titre individuel – ce dont je doute. Mais toute l’Europe serait perdante", a mis en garde Éric lombard.
La hausse plancher de 10% des droits de douane imposée par Donald Trump "n’est pas soutenable pour l’économie américaine et fait peser des risques majeurs sur l’ensemble des échanges mondiaux", a encore déclaré le locataire de Bercy, qui doit se rendre à Washington la semaine prochaine.
Lors de l'assemblée annuelle des actionnaires de LVHM jeudi, le président-directeur général du groupe de luxe, Bernard Arnault, a appelé Bruxelles à apaiser les tensions commerciales avec les États-Unis.
Le dirigeant a répété qu'il envisageait de délocaliser davantage de production aux États-Unis "pour éviter les droits de douane".
"J'ai déjà entendu plusieurs sociétés qui envisagent d'augmenter leur capacité aux États-Unis. Mais il ne faudra pas dire que c'est la faute des entreprises, ce sera la faute de Bruxelles si ça devait arriver."
(Rédigé par Kate Entringer)
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