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Lutte contre le blanchiment : Paris défend sa candidature pour accueillir une autorité européenne
information fournie par Boursorama avec Media Services 30/01/2024 à 14:26

Bruno Le Maire à Paris le 26 janvier 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )

Bruno Le Maire à Paris le 26 janvier 2024. ( AFP / THOMAS SAMSON )

La délégation française à Bruxelles, conduite par le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, sera auditionnée à 19h.

Quelle ville accueillera la future autorité européenne de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (AMLA) ? Ce mardi 30 janvier au Parlement européen, Paris, Bruxelles, Francfort, Dublin, Madrid, Rome, Riga, Vilnius et Vienne se succèdent à Bruxelles pour convaincre le Parlement européen et le Conseil de la solidité de leur dossier, avant un vote attendu dans la deuxième partie de février.

Conduite par le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, la délégation française à Bruxelles sera auditionnée à 19h avec dans ses rangs le directeur du service français anti-blanchiment (Tracfin) Guillaume Valette-Valla, le nouveau directeur général du Trésor Bertrand Dumont, Robert Ophèle qui porte la candidature parisienne, et la vice-présidente de la région Ile-de-France Alexandra Dublanche. Le dispositif français de lutte contre le blanchiment est "aux meilleurs standards mondiaux" et produit d'excellents résultats, a fait valoir ce mardi une source au ministère des Finances, pour justifier l'intérêt d'installer le siège de l'AMLA à Paris.

Parmi ses atouts, la France met aussi en avant les potentielles synergies avec les autres agences basées dans la capitale, qu'il s'agisse du Groupe d'action financière (GAFI), organisme chargé déjà de lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme, l'Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), l'Autorité bancaire européenne (EBA) et l'OCDE. "Il y aura un écosystème d'institutions certainement de nature à offrir un terrain fertile aux actions de l'AMLA", poursuit-on au ministère.

Trois bâtiments pré-selectionnés

Tout en abritant déjà des institutions continentales à l'instar de l'EBA, la France compte assez peu de fonctionnaires européens, fait aussi valoir Bercy pour mettre en avant la candidature française : 1.300 à Paris contre 37.000 en Belgique, 5.400 en Allemagne, et 2.100 en Espagne. Trois bâtiments ont été pré-selectionnés pour abriter le siège de l'institution en cas de victoire parisienne, deux à la Défense et un actuellement en construction près de la gare de Lyon.

Dotée de pouvoirs de surveillance et de sanctions afin d'assurer le respect des règles financières européennes, l'AMLA supervisera directement une quarantaine d'établissements de crédits et institutions financières jugés les plus à risque, y compris des fournisseurs de services de crypto-actifs. Mieux réprimer les transactions illicites doit ainsi contribuer à rendre plus difficile le financement d'attentats en Europe. Les activités financières suspectes pèsent environ 1% du produit intérieur brut de l'UE, soit quelque 130 milliards d'euros, selon l'agence européenne de police Europol.

La création de la nouvelle autorité, proposée par la Commission européenne en juillet 2021, avait été approuvée par le Parlement européen et les Etats membres en décembre 2023.

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