Plusieurs responsables de l'alliance de l'opposition malienne, dite "Plateforme de la déclaration commune du 31 mars", ont été arrêtés jeudi lors d'une réunion privée au domicile d'un ancien ministre, a rapporté vendredi la coalition, qui a appelé à leur libération immédiate.
Début avril, la junte au pouvoir à Bamako a pris un décret suspendant toute activité politique au nom du maintien de l'ordre public.
La plateforme n'a pas précisé le nombre de personnes interpellées. Mais Boubacar Touré, représentant d'un des partis, a fait état auprès de Reuters de 11 arrestations.
"Les partis (...) condamnent avec la plus grande rigueur ces arrestations arbitraires, qui contreviennent à la Constitution et à toutes les lois du Mali", déclare la plateforme dans un communiqué.
Les partis et organisations de la société civile réunis au sein de la plateforme d'opposition dénoncent la décision prise le 31 mars par les autorités maliennes de ne pas organiser d'élections dans les délais précédemment annoncés dans le cadre de la transition.
L'opposition accuse les autorités d'emprunter "le chemin de la dictature (...) dans le seul but de s'éterniser au pouvoir et de réduire au silence toutes les voix démocratiques et républicaines".
Les autorités n'ont pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.
(Reportage Tiemoko Diallo, rédigé par Anait Miridzhanian ; version française Pauline Foret, édité par Sophie Louet)
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