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Michel Charasse, de parti pris mais sans étiquette
information fournie par Le Point 21/02/2020 à 11:11

Vides. Les poubelles à papier des bureaux qu'a occupés Michel Charasse dans les palais de la République étaient toujours vides. Internet et ses réseaux n'existaient pas encore. Sur ses bureaux successifs de conseiller de François Mitterrand à l'Élysée, de parlementaire, de ministre ou de membre du Conseil constitutionnel, « pas un papelard », comme il disait, n'a jamais traîné. Pas un de « ses » papelards, en tout cas. Ses papelards ? Des notes longtemps et toujours adressées à François Mitterrand, rarement plus longues qu'un feuillet. Dans les années 1980 et 1990, il les a personnellement tapées le soir sur une machine à écrire électrique à boule. Une boule qu'il ôtait, dit-on, pour la mettre dans sa poche. Une sécurité. Comme d'autres avant lui avaient détruit systématiquement le ruban encreur sur lequel les touches métalliques de l'ancestrale Remington ou de la Japy de service avaient imprimé et laissé la trace de l'écrit. Pas de papier carbone, non plus. Par souci de précaution pour contrer un possible truc de barbouze naguère utilisé par le KGB soviétique.Précautionneux, Michel Charasse. Le discret chatoyant n'aimait pas l'à-peu-près. S'il a fréquenté bien des zones grises, il n'y avait pour lui que la rigueur du noir et du blanc : le blanc, c'était son camp, le noir, c'était? à voir. Charasse, le laïque et anticlérical qui avait lu la Bible, le Talmud et le Coran pour les connaître et les combattre sur le terrain...

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