Naïm Qassem nommé chef du Hezbollah

information fournie par Reuters •29/10/2024 à 12:49

Le chef adjoint du Hezbollah libanais, le cheikh Naim Qassem, s'exprime lors d'une interview accordée à Reuters dans la banlieue de Beyrouth

BEYROUTH (Reuters) -Le Hezbollah libanais a nommé son secrétaire général adjoint, Naïm Qassem, pour succéder à Hassan Nasrallah à la tête de la milice chiite, a annoncé celle-ci mardi dans un communiqué.

Hassan Nasrallah a été tué fin septembre par l'armée israélienne dans une frappe sur Beyrouth. Son successeur le plus probable, Hachem Safieddine, a été abattu lors d'une série de frappes menées en périphérie de la capitale libanaise une semaine plus tard.

Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien précise que le conseil de la Choura, son organe dirigeant, avait élu Naïm Qassem, âgé de 71 ans, comme nouveau secrétaire général.

Naïm Qassem avait été nommé chef adjoint du Hezbollah en 1991 par le dirigeant de l'époque, Abbas Moussaoui, tué par une attaque d'hélicoptère israélienne l'année suivante.

Il a conservé son rôle lorsque Hassan Nasrallah est devenu secrétaire général du Hezbollah, et il est depuis longtemps l'un des principaux porte-parole de la milice, accordant des interviews aux médias étrangers, y compris lorsque les hostilités transfrontalières avec Israël se sont intensifiées l'année dernière après les attaques du 7 octobre par le Hamas.

Naïm Qassem a prononcé trois discours télévisés depuis la mort de Hassan Nasrallah, dont un le 8 octobre dans lequel il a déclaré que le groupe soutenait les efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu au Liban.

"Son mandat à ce poste pourrait être le plus court de l'histoire de cette organisation terroriste s'il suit les traces de ses prédécesseurs Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine", a dit le gouvernement israélien sur son compte X en langue arabe.

"Il n'y a pas de solution au Liban si ce n'est de démanteler cette organisation en tant que force militaire", a-t-il ajouté.

(Reportage Jana Choukeir, version française Diana Mandiá, édité par Zhifan Liu et Kate Entringer)