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Niger-La junte nomme un gouvernement avant le sommet de la Cédéao
information fournie par Reuters 10/08/2023 à 10:46

        * 
      Deux militaires nommés à la Défense et l'Intérieur
    

        * 
      La Cédéao se réunit au Nigeria pour débattre de nouvelles
mesures
    

        * 
      L'hypothèse d'une intervention militaire fait débat
    

        * 
      L'Onu s'inquiète des conditions de détention du président
Bazoum
    

  
    par Boureima Balima et Abdel-Kader Mazou
       NIAMEY/ABUJA, 10 août (Reuters) - La junte nigérienne a
nommé un gouvernement dans la nuit de mercredi à jeudi, défiant
la Cédéao qui réclame le rétablissement du pouvoir civil et doit
se réunir dans la journée au Nigeria pour s'entendre sur de
nouvelles mesures à l'encontre des militaires au pouvoir à
Niamey.
    Depuis le coup d'Etat du 26 juillet et le placement en
résidence surveillée du président Mohamed Bazoum, les officiers
putschistes ont rejeté plusieurs tentatives de médiation et
ignoré un ultimatum de la Communauté des Etats d'Afrique de
l'Ouest pour restaurer la démocratie. 
    Mahamane Roufai Laouali, présenté comme le secrétaire
général du gouvernement, a annoncé la nomination d'un cabinet
composé de 21 ministres. Deux militaires ont été désignés aux
postes de ministres de la Défense et de l'Intérieur. 
        Dans le même temps, le secrétaire général des Nations
unies, Antonio Guterres, a exprimé son inquiétude sur les
conditions de détention de Mohamed Bazoum et de sa famille,
détenus dans la résidence présidentielle sans eau courante ni
électricité et privés d'aliments frais depuis plusieurs jours. 
    "Le secrétaire général (...) appelle une nouvelle fois à la
libération immédiate et sans condition (de Mohamed Bazoum) et à
son rétablissement dans ses fonctions de chef de l'Etat", a
déclaré un porte-parole de l'Onu. 
    Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la Cédéao à
Abuja, la capitale nigériane, pourrait entériner de nouvelles
mesures en réponse au coup d'Etat, qui succède à la prise du
pouvoir des militaires au Mali, au Burkina Faso et en Guinée au
cours des trois dernières années. 
    Le bloc ouest-africain brandit la menace d'une intervention
militaire en dernier recours, même s'il dit vouloir épuiser
toutes les voies diplomatiques. 
    Des émissaires du président nigérian Bola Tinubu, président
en exercice de la Cédéao, ont pu s'entretenir mercredi à Niamey
avec les dirigeants de la junte, laissant entrevoir l'espoir
d'un dialogue.
    L'hypothèse d'une intervention militaire et le risque d'une
escalade militaire au Sahel, où l'insurrection djihadiste a fait
des milliers de morts, des millions de déplacés et entretient
une crise humanitaire, divise au sein de la Cédéao. 
    Les militaires au pouvoir au Mali et au Burkina Faso, deux
pays suspendus des instances de l'organisation ouest-africaine,
ont promis de se ranger au côté des putschistes de Niamey en cas
d'opération armée des pays voisins. 

    
 (Rédigé par Alessandra Prentice et Sofia Christensen, version
française Jean-Stéphane Brosse, édité par Tangi Salaün)
 

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