Le nouveau front populaire permet "des grands scores dans les grandes villes", mais il éloigne les électeurs ruraux, selon le patron du PCF.

Fabien Roussel à Paris, le 23 août 2024. ( AFP / DIMITAR DILKOFF )
Le secrétaire national du Parti communiste (PCF) Fabien Roussel a une nouvelle fois égratigné, vendredi 25 octobre, le Nouveau front populaire, estimant que l'alliance de la gauche ne permettait pas de gagner en dehors des grandes villes.
"Si je devais me représenter, ce ne serait pas dans une alliance avec LFI" , a fait valoir jeudi le communiste Fabien Roussel, qui a perdu son siège de député du Nord en juin, précisant que cette position "n'engage que (lui)", dans un entretien au Parisien.
"Si j'avais pas fait cette alliance, j'aurais conservé mon poste", estime le numéro un du PCF, qui a perdu son siège de député du Nord en juin, dans un entretien au Parisien .
"Cet accord NFP, il fait élire dès le premier tour (Sandrine) Rousseau (à Paris) et battre Roussel . Ça doit nous interroger", poursuit le candidat malheureux à la présidentielle de 2022, selon qui "l'alliance, telle qu'elle a été construite, ne permet pas de gagner".
"Fabien, on t'aime, mais Mélenchon, on n'en veut pas"
"Elle permet des grands scores dans les grandes villes, mais des petits dans la ruralité et les sous-préfectures. Elle a même fait voter RN !", tacle celui qui s'est incliné face à un candidat lepéniste dès le premier tour des législatives, dans une circonscription pourtant tenue par le PCF depuis 1962.
Fabien Roussel assure en outre recevoir de nombreux témoignages lui disant "Fabien, on t'aime; mais Mélenchon, on n'en veut pas", selon lui notamment en raison du "combat identitaire" mené par LFI, à la fois "sésame dans les banlieues" mais "repoussoir dans la ruralité".
"Je ne rejette pas en bloc l'union de la gauche, mais on doit bien la soupeser car on peut la construire différemment", ajoute le leader communiste, qui dit "se poser des questions" quant à la sortie "du principe de la candidature unique , aux législatives comme à la présidentielle". "Je dis bien que je m'interroge", insiste-t-il.
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