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Nouvelle Calédonie: Les gendarmes retirent les barrages de la route de l'aéroport
information fournie par Reuters 20/05/2024 à 07:09

Photo d'archives d'une route barricadée par des émeutiers en Nouvelle-Calédonie

Photo d'archives d'une route barricadée par des émeutiers en Nouvelle-Calédonie

Les forces de gendarmerie ont commencé à dégager la route reliant la capitale calédonienne Nouméa à l'aéroport international de La Tontouta en perçant les barrages mis en place par les émeutiers, a déclaré dimanche le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, Louis Le Franc.

L'opération n'est pas terminée et de nombreux déchets doivent encore être dégagés avant que le circulation entre Nouméa et l'aéroport - fermé - puisse reprendre, ce qui nécessitera plusieurs jours de travail, a-t-il précisé.

"(Cette) opération globale massive qui a duré toute la journée a permis de reprendre (...) le contrôle de cet axe important pour permettre des réapprovisionnements logistiques qui n'étaient plus possibles", a déclaré Louis Le Franc lors d'un point presse.

"C'est environ une soixantaine de barrages très importants ont été disloqués et que nous allons tenir pour éviter qu'ils soient reconstitués dans la nuit ou demain pour garder le contrôle de cet itinéraire", a-t-il ajouté.

Environ 600 gendarmes, dont une centaine de membres du GIGN, ont été mobilisés.

Le Haut-Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie a également indiqué que, pour faire face à un début de manque de nourriture lié aux violences, il devait organiser des convois de réapprovisionnement logistique en produits alimentaires et en médicaments.

Emmanuel Macron présidera lundi à 18h30 un nouveau conseil de défense et de sécurité nationale sur le suivi de la situation sur place, a fait savoir l'Elysée dimanche.

Depuis près d'une semaine, l'archipel français du Pacifique est en proie à des troubles liés à un projet de réforme de la Constitution - contesté par les indépendantistes kanaks - visant à élargir aux personnes résidant depuis dix ans dans l'archipel le corps électoral, qui est resté figé depuis l'accord de Nouméa de 1998.

Les violences, qui ont fait six morts jusqu'à présent, se sont manifestées par des incendies d'entreprises et de voitures, des pillages de magasins et des barrages routiers qui perturbent les transports de médicaments et de nourriture.

"La situation que traverse la Nouvelle-Calédonie est une situation inédite et quelque chose de grave. Mais, avec les forces dont je dispose désormais, on va pouvoir rétablir l'ordre républicain dans l'ensemble de l'agglomération de Nouméa et on va le faire dans les jours qui viennent", a déclaré Louis Le Franc dimanche.

Le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie avait auparavant fait état dans un communiqué d'une nuit "plus calme, notamment grâce à la mise en place des mesures relatives à l'état d'urgence décrété par le président de la République et l'arrivée importante des renforts sur le territoire".

La nuit a toutefois été marquée par deux incendies et un pillage, avec au total 230 émeutiers interpellés.

Dominique Fochi, secrétaire général de l'Union calédonienne, le principal mouvement indépendantiste du territoire, a appelé au calme mais a déclaré que le gouvernement devait suspendre le changement constitutionnel.

"Il faut des gestes forts pour apaiser la situation, il faut que le gouvernement arrête de mettre de l'huile sur le feu", a-t-il dit à Reuters.

Le projet de réforme, adopté par l'Assemblée nationale dans la nuit de mardi à mercredi, doit désormais être soumis à l'approbation des parlementaires lors d'un Congrès qu'Emmanuel Macron s'est engagé à convoquer à la fin du mois de juin en l'absence d'un accord politique plus large entre les représentants calédoniens.

(Reportage Benjamin Mallet, Camille Raynaud et Layli Foroudi)

2 commentaires

  • 20 mai 08:24

    Retarder sans cesse les décisions laissent entendre que tout est possible, ce qui ne se peut dans un état démocratique. On ne va pas découper la République en rondelles!


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