Astrid Panosyan-Bouvet pointe notamment le sujet des carences dans l'emploi des jeunes, seniors, et femmes.

Astrid Panosyan-Bouvet, le 4 février 2025, à Paris ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"Il faut qu'on travaille plus collectivement". Interrogée sur les négociations en cours entre partenaires sociaux sur les retraites, la ministre du Travail a rappelé l'objectif "fondamental" de ramener le régime par répartition "à l'équilibre" d'ici 2030, plaidant pour un travail mieux partagé parmi tous ceux en âge en travailler.
"Il est absolument essentiel que tous ceux qui sont en situation de pouvoir travailler travaillent" , a ainsi lancé Astrid Panosyan-Bouvet, à l'antenne de RTL , mardi 18 mars. La ministre reconnait "un vrai sujet autour des seniors, des jeunes, mais également des femmes". "On a 150.000 femmes qui quittent le marché du travail chaque année parce qu'elles n'ont pas de solution de garde d'enfant. Dans la compétition mondiale qui se profile aujourd'hui, il faut qu'on soit puissants économiquement", a t-elle ajouté.
"On est 8 sur le terrain de foot quand les Allemands ou les Américains sont 11"
Pour la ministre, "il faut qu'on travaille plus collectivement". Cette dernière cite une étude du Conseil d'analyses économiques, qui "montre qu'on travaille 100h de moins par an que les Allemands". "Mais c'est pas ceux qui travaillent qui travaillent moins, eux ils travaillent beaucoup sinon plus que les Allemands et les Britanniques aujourd'hui. C'est qu'on n'a pas assez de gens qui travaillent dans notre pays! On est 8 sur le terrain de foot quand les Allemands ou les Américains sont 11, donc forcément qu'on travaille moins !".
La ministre du Travail a par ailleurs déploré le départ de l'organisation patronale U2P des négociations sur les retraites, jugeant essentiel que les discussions entre partenaires sociaux "aillent jusqu'à leur terme". "Je trouve (le départ d'U2P) dommage mais ça fait partie du jeu du dialogue social, qui est aussi de pouvoir quitter la table quand on n'est pas en confort avec la manière dont les choses se passent", a-t-elle ajouté. L'avenir du conclave sur les retraites a vacillé dimanche avec les propos du Premier ministre François Bayrou qui a répondu "non" à une question sur un retour à la retraite à 62 ans, donnant l'impression de préempter l'issue des discussions.
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